• http://www.appeldesappels.org/spip.php?article1

     

    « Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, attirons l'attention des Pouvoirs Publics et de l'opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

    A l'Université, à l'École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l'information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s'accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

    Au nom d'une idéologie de "l'homme économique", le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du Marché. Cette idéologie s'est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.

    Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, refusons qu'une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l'éducation, la justice, l'information et la culture.»

    Pour soutenir et signer cet appel :

    http://www.appeldesappels.org/petition/index.php?petition=2&signe=oui


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  • Ce n'est pas par "négligence", ou "irresponsabilité", que la "civilisation" occidentale actuelle (qui n'a rien à voir avec les principes fondateurs de l'Occident, ceux de Descartes et Spinoza) court semble t'il vers un "mur" pour sy fracasser.

    C'est parce que, profondément, elle "veut" en finir.

    Cette conclusion est aussi celle de Christian Godin qui, dans "La fin de l'humanité", annonce la disparition de l'humain dans trois ou quatre siècles, par "perte de l'envie de continuer" (et il appelle cette désespérance sociale, qui s'accompagne d'un consumérisme sans limite et d'une vie dans le très court terme  : "peste blanche").

    Mais le problème est juste repoussé d'un cran : pourquoi veut elle, cette humanité moderne, en finir ?

    Ici nous pouvons nous accorder avec Badiou, et reconnaitre que le "matérialisme démocratique" et ses idéaux de "jouir sans entrave dans la diversité et le multiculturalisme institués" n'offre pas de "sens réel" à l'existence...ou encore, dans les termes de Badiou, qui sont sur ce point préférables, la désorientation de l'existence ne conduit qu'à la volonté de mort. Le grand Baudrillard disait lui, au début des années 80 si je ne m'abuse : "il y a désormais un problème mondial de la fatigue".

    C'est assez simple à comprendre : une fois que vous avez essayé toutes les destinations de vacances, toutes les positions sexuelles avec des femmes de toutes origines (ou des hommes si vous êtes une femme, avec les adaptations que le lecteur de ce blog, forcément intelligent et respectueux du "politically correct", ne manquera pas de faire pour les gays, lesbiennes, bi, tri, etc... j'espère que je n'oublie personneMort de rire), une fois que vous avez testé tous les types d'alcool ou de "shit" (oups pardon..."teushi" ), eh bien.... vous êtes dans la dépression et vous n'avez qu'une seule idée en tête : en finir. Et pourtant votre plan d'épargne retraite est si prometteur pour "quand vous n'aurez plus à travailler" !

    mais là encore le problème n'en est que repoussé un peu plus loin : pourquoi la civilisation d'Occident a t'elle quitté sa "vocation originelle", celle mise en évidence par exemple par Husserl, qui est de se vouer au travail infini d'introduire une intelligibilité de plus en plus parfaite dans la réalité, pour s'enliser dans le "naturalisme" et le nihilisme contemporains ?

    La raison est à mon avis celle ci : la tâche que s'est donnée à la fin du Moyen Age l'humanité européenne est très difficile, et décourageante, et désespérante, ...ou, en d'autres termes : cette humanité, en la personne de ses grands représentants qu'étaient Descartes, Newton, Galilée, Leibniz, Spinoza, etc...a "placé la barre trop haut" !

    et les générations qui ont suivi n'ont pas eu la volonté, ni la possibilité, de continuer !

    C'est sans doute la vérité profonde du fameux livre de Paul Hazard : "La crise de la conscience européenne" qui porte sur les années 1680-1715, soit les années suivant immédiatement la mort de Spinoza, et allant jusqu'à l'année de la mort de Louis XIV, le dernier "grand roi" de la France, mais surtout de Nicolas Malebranche, le dernier grand cartésien et grand métaphysicien français.

    Vous pouvez d'ailleurs lire ce livre "online" , avec un autre de Paul Hazard sur "La pensée européenne", sur le site des "classiques" :

    http://classiques.uqac.ca/classiques/hazard_paul/hazard_paul.html

    Dans cette optique, la pensée des Lumières au 18 ème siècle, qui a conduit à la révolution française (et à ses échecs ) apparait comme une dégradation par rapport au "sommet" atteint par les grands fondateurs du 17 ème, Descartes en particulier, dont tout découle...

    et c'est d'ailleurs ce que pensait aussi Hegel des "Lumières", qu'il assimilait à l'abstraction vide et uniquement formelle... j'ajoute que l'on peut avoir ce genre d'avis sans être pour autant un affreux réactionnnaire...si ! si ! je vous le jure !

    Dans un ancien blog je m'interrogeais sur la "perte" de la tradition de la "Mathesis universalis" (du 17 ème siècle) , justement lors de cette période du début du 18 ème siècle, qui a conduit au développement autonome (par rapport à la philosophie, laissée complètement en arrière, par la faute d'ailleurs des philosophes) de la science puis de la technique , et enfin au positivisme scientiste du 19 ème siècle...

    il semble que c'est dans cette "crise de la pensée" que doit être cherché la véritable nature de cet abandon.

    quoiqu'il en soit cette dégradation concerne spécialement la France, comme le confirme d'ailleurs le fait que ce soit dans ce pays que les "philosophes des Lumières" aient eu leur activité maximale, et que ce soit là que la Révolution a éclaté...

    mais un autre indice existe, de nature plus "quantitative", de ce "mal français"...

    je veux parler du phénomène bien connu de la baisse de la natalité en France à partir de la seconde moitié du 18 ème siècle, soit plus d'un siècle en avance par rapport aux autres pays européens, voir par exemple :

    http://www.jstor.org/sici?sici=0032-4663(200001%2F02)55%3A1%3C81%3AMAFRPE%3E2.0.CO%3B2-6

     


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  • Entendu sur France Info dimanche soir : en Irak, un soldat américain (un sous officier il me semble) a dû démissionner après avoir été accusé de blasphème et d'islamophobie. Cet homme, visiblement à bout de nerfs) a ouvert le feu sur un exemplaire du Coran avec son fusil (et tiré 14 fois, il faut le faire....pourquoi 14 et pas 19, nombre dont on sait qu'il revient très souvent dans la numérologie coranique ? mystère et boule de gommes !) et inscrit des insultes sur le "Livre saint"...

    mais ce qui est intéressant c'est que le commandant en chef de l'armée américaine pour la zone en question s'est sneti obligé de présenter les excuses de l'armée aux "autorités musulmanes locales", il a même été jusqu'à embrasser devant tout le monde un exemplaire du Coran (je pense que ce devait être un autre exemplaire que celui rempli d'insultes par le G I islamophobe Mort de rire)

    Cela saute aux yeux dans cette navrante histoire (navrante, de mon point de vue, surtout pour le pauvre homme qui a craqué ainsi...à moins que ce ne soit un petit malin qui a trouvé ce stratagème pour se faire rapatrier aux USA, loin des horreurs de cette guerre qui ne porte pas son nom ) : il y a convergence, en certaines occasions, entre "Islam" et "autorité administrative ou militaire" de la première puissance mondiale, qui est aussi le symbole du capitalisme "globalisateur", soit entre deux formes du "MAL" tel que je les ai définies précédemment...bien entendu on me rétorquera que c'est pure hypocrisie de la part des américains, qu'ils n'agissent ainsi que pour éviter une explosion du mécontentement et de la violence, qu'ils ont besoin de l'Islam pour maintenir un semblant d'ordre...un "ordre" qui tolère, et même encourage, les mises à mort d'adolescentes lors de crimes d'honneur, telle cette jeune irakienne tuée par son père parce qu'elle s'était amourachée d'un soldat britannique (et les policiers irakiens félicitent le père assassin et raciste):

    http://www.bivouac-id.com/2008/05/12/irak-ma-fille-meritait-la-mort-pour-etre-tombee-amoureuse/

    Il est vrai qu'il n'y a pas besoin d'aller jusqu'en Irak pour assister à des "crimes d'honneur" , ni même de sortir d'europe, témoin le meuretre de la jeune italienne d'origine pakistansiase Hina Saleem par son père, au motif qu'elle était amoureuse d'un Italien et voulait vivre avec lui...vous vous rendez compte ? tomber amoureuse d'un italien en Italie, c'est vraiment un peu fort aux yeux d'Allah ......

    http://www.lefigaro.fr/international/20060817.FIG000000168_le_meurtre_d_une_pakistanaise_secoue_les_italiens.html

    On me dira que je pousse un peu : si les musulmans veulent garder leur identité, et l'honneur de leur fille (qu'ils placent entre les cuisses de celels ci), libres à eux ! il faut être tolérant quand même, mon bon monsieur, et respecter la "différence"...mais ce qui me dérange un petit peu, c'est qu'en sens inverse, certains musulmans nigérians ne semblent pas estimer terriblement la "différence chrétienne" puisqu'ils enlèvent des filles chrétiennes pour les marier de force à des musulmans :

    http://www.bivouac-id.com/2008/05/21/nigeria-les-enlevements-de-chretiennes/

    Aux Pays Bas (où le cinéaste Theo Van Gogh, descendant de l'illustre peintre, a été assassiné en 2004 pour blasphème contre l'Islam), c'est la police qui convoque et met en garde à vue  un dessinateur coupable de se moquer de l'Islam et le menace de divulguer son identité et son adresse :

    http://www.bivouac-id.com/2008/05/16/un-caricaturiste-hollandais-arrete/

    oui vous avez bien lu : aux Pays Bas, pays europeén qui fait partie de la communauté européenne, si sourcilleuse sur les "droits de l'homme", la police, non seulement ne protège pas ses concitoyens, mais les menace de les dénoncer aux terroristes pour les faire taire...

    il est vrai que la police anglaise ne semble pas efficace non plus dans la lutte contre le fanatisme religieux, ainsi qu'en témoigne cette video :

    http://www.bivouac-id.com/2008/05/18/exclusif-bivouac-id-londres-la-police-acculee-au-mur-par-des-musulmans-la-video-en-francais/

    On me demandera : que cherchez vous à prouver par cette accumulation d'évènements ponctuels ?

    il est vrai que je dois être un peu islamophobe... mais doit on faire le même reproche à la psychologue d'origine arabe (et née musulmane) Wafa Sultan, qui vit aux USA, et dans la video suivante tient un langage rien moins que politiquement correct à propos de l'Islam :

    http://www.rebelles.info/article-13515459.html

    On notera qu' elle parle d'Islam et non pas d'islamisme, et situe le début de la guerre (qui n'est pas un "choc de civilisations", mais une guerre entre LA civilisation et LA culture et la mentalité régressive et moyennâgeuse) aux débuts de l'Islam.

    Car enfin : qui veut absolument séparer l'humanité en deux, entre les pieux croyants et les mécréants , les non musulmans (que le Coran nomme des "singes et des porcs"), sinon l'idéologie islamique, et ce dès ses sources coraniques ?

    Si le "bien" consiste en l'unité de l'humanité , j'estime donc être fondé, tout comme Wafa Sultan sans doute, à voir dans l'Islam dès sa naissance coranique (et non pas dans un prétendu "islamisme" qui ne serait que dévoiement d'une prétendue religion de paix et d'amour) une des formes du MAL.

    Et j'estime aussi avoir suffisamment montré les convergences, qui dépassent le pur souci hypocrite de maintien de l'ordre ou de collaboration ponctuelle en vue de mettre à bas l'ordre ancien, entre cette forme du MAL, l'Islam, qui est sans contestation actuellement sa forme la plus ténébreuse et surtout violente, et les deux autres formes de ce même MAL qui j'ai distinguées, à savoir le capitalisme mondialisé destructeur des particularités et des individualités, et l'ultra-gauche qui prend la suite du communisme défunt.

    Robert REDEKER, au cours de l'émission de Ruquier où il a été transformé en accusé par les minables petits "procureurs" de la non-pensée unique (Richard Bobohringer, Pascale Clark et Eric Nauleau), a bien expliqué cette fascination des "demi-soldes" de l'ultra-gauche pour l'Islam, voir :

    http://www.rebelles.info/article-19684590.html

    Mais il est une autre disproportion , différence, dissimilitude, comme l'on voudra, entre les trois formes du MAL, qui est tout aussi importante , et même bien plus, car elel touche à la pensée qui sous-tend l'action.

    Alors que l'Islam s'appuie sur un "livre", le coran, où le ridicule, la stupidité le dispute à l'ignominie (et on comprend ici Houellebecq qui se dit "effondré" à la lecture de ce tas d'immondices) , et que le capitalisme mondialisé techno-scientifique utilise les reliquats purement fonctionnels de la "science qui pense" (contrairement aux assertions d'Heidegger hélas confortés par le panorama actuel) que nous thématisons ici comme "Mathesis universalis"), l'ultra-gauche est "assistée" depuis quelques années, comme de plus en plus de "commentateurs autorisés" commencent à s'en aprercevoir, par une pensée exceptionnellement forte , d'une puissance de "frappe" inédite, celle d'Alain Badiou.

    Cette "force de pensée" (pour reprendre la terminologie de la non-philosophie de Laruelle, quoique sans doute hors de propos) lui vient incontestablement de sa mise à contribution et de sa fréquentation de la "pensée solide" qu'est la mathématique, comme on peut s'en assurer en la comparant avec celle du "frère d'armes" de Badiou, Slavoj Zizek.

    Mais là où les vrais philosophes rationalistes (puisque Badiou se réclame de la philosophie rationaliste contre le vitalisme de Deleuze) comme Brunschvicg, Malebranche, Vuillemin, ou Lautman, se mettent véritablement à l'école de la mathématique, en parcourant le dur chemin de pensée qui va de la physique à la métaphysique (ou la dialectique de Platon) en passant par la mathématique universelle , Badiou prétend s'affranchir de la physique et se lancer directement à partir de la mathématique restreinte à la théorie des ensembles, qu'il  croit pouvoir identifier à l'ontologie, et à celle des topoi, qu'il limite à une portée "logique". On voit qu'il lui manque l'humilité face à la science que recommande sans cesse Brunschvicg pour les philosophes véritables. Ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si le très badiousien François Nicolas gomme la "physique", dans la triade (qui remonte à Thomas d'Aquin) : physique, mathématique, métaphysique, qu'il remplace, dans le cadre de son séminaire Mamuphi, par : mathématique, philosophie, musique... soit le plus dionysiaque de tous les arts. On peut d'ailleurs aussi s'effrayer de ce que parmi les quatre "conditions" de la philosophie (soit les disciplines de pensée  fournissant la philosophie en "vérités") selon Badiou on trouve amour , poésie (arts) et politique à côté de la mathématique.

    Or, comme je l'ai maintenant assez longuement expliqué, la philosophie doit selon nous se garder de l'amour "humain" , sexuel, (l'amour dont Thomas Mann se demandait s'il naîtrait un jour ne pouvant être que l'amour "spirituel" absolument désintéressé et s'étendant à la totalité des êtres et étant d'ailleurs amor Dei intellectualis, un "amour"  naissant à la fin, telle la chouette de Minerve qui ne prend son envol qu'à la nuit, naissant comme résultat du parcours philosophique de la recherche des vérités), des arts, trop "dionysiaques", en particulier musique et poésie, et surtout bien sûr en nos temps de la politique. La direction de la Cité ne peut et doit être confié qu'à des hommes absolument bons et désintéressés, sinon il arrivera ce qui s'est produit dans TOUS les régimes communistes (et bien sûr aussi en régime capitaliste, mais là c'est la conséquence naturelle dirons nous puisque le capitalisme ne jure que par le profit, réalisé aux dépens de la collectivité) et dont on vient encore de voir la tragique confirmation avec le tremblement de terre en Chine : toutes les écoles se sont effondrées sur les enfants, car les autorités locales du parti communiste, complètement corrompues, ont préféré s'en mettre plein les poches aux dépens de la sécurité des enfants des autres. Bien sûr les "camarades" me rétorqueront que la chine actuelle n'a plus rien de communiste, mais je leur demanderai si une fois un communisme véritable a vu le jour, et où... je suis sûr de devoir attendre très longtemps la réponse...mais de toutes façons je la connais : il n'a jamais vu le jour, ce communisme véritable, car il n'apparaitra que lorsque assez d'hommes absolument bons auront vu le jour et pourront prendre en main les affaires de l'humanité...ce qui n'est pas demain la veille ! et en tout cas je m'avoue pour ma part bien incapable de me charger d'un tel devoir, car je suis loin d'être un homme bon... là encore on pourra m'accuser d'être une "belle âme" refusant de se "salir" et de salir sa conscience si pure... sauf que la mienne est loin d'être belle et pure... mais cela di j'avoue n'avoir pas la réponse à cette accusation, ce qui montre qu'elle doit être fondée !

    Je terminerai en prenant les trois formes du MAL en flagrant délit (ou plutôt flagrant délire) de collaboration, et ce dans l'actualité la plus récente, puisqu'il s'agit de la question des "sans papiers".

    Que l'ultragauche internationaliste et universaliste prenne fait et cause pour l'immigration incontrôlée, à l'exemple de l'organisation politique de Badiou dont le mot d'ordre est : "Celui qui est ici est d'ici", cela est parfaitement compréhensible.

    Que les mouvances islamiques aillent dans le même sens dans un dessein d'islamisation par présence massive de populations musulmanes de plus en plus désorientées et exploitées, là aussi c'est tout à fait compréhensible.

    Mais nous avons eu la surprise (divine surprise pour certains) de voir récemment le patronat militer sans vergogne pour la "régularisation" des sans papiers "en grève", et bientôt sans doute pour la régularisation globale, au nom des impératifs de la machine économique. Je dis "nous", mais je n'ai aucunement été surpris pour ma part, puisque là encore c'est parfaitement compréhensible. Mais les profits à court terme de l'économie, c'est à dire en fait de ceux qui dirigent certaines entreprises, vont directement contre l'intérêt public, et contre celui des "sans papiers" eux mêmes. Car les conséquences sur le niveau scolaire de l'accumulation de popualtions étrangères, parlant souvent très mal le français, sont dramatiques, alors même que la politique de désendettement public exige que l'on diminue le nombre d'enseignants... et la pression à la "baisse des salaires" entretenue par cet afflux de main d'oeuvre clandestine, donc docile, est là aussi en contradiction évidente avec une politique prétendant "augmenter le pouvoir d'achat des masses laborieuses".

    Mais, et c'est là où je parle de "délire", on doit bien convenir que ces "régularisations" affaiblissent, voire même détruisent, toute validité d'une loi quelconque. Car enfin : ces sans papiers, avouent eux mêmes avoir trouvé du travail "en présentant des papiers falsifiés".

    Je ne suis pas juriste, mais il me semble qu'il y a là "faux et usage de faux", passible de prison en temps normal, et en tout cas pour toute personne autre que "sans papiers". Nous avons donc là un nouvel exemple du fait que la générosité et la lutte contre les discriminations se retourne implacablement en son contraire, puisque certaines personnes ne sont pas poursuivies après avoir reconnu faire usage de papiers falsifiés.

    Ce délire de régularisation à tout prix va de pair avec l'obsession de notre Zeitgeist occidental pour la "promotion de la diversité".

     Le prétexte en est bien sûr très généreux en apparence, il s'agit de "lutter contre les discriminations". Mais il n'existe aucune preuve scientifique de ces prétendues "discriminations", bien au contraire comme le montre l'article suivant :

    http://www.rebelles.info/article-19573723.html

    en réalité le but est tout autre, et de nature idéologique... mais il est une question que je me pose depuis longtemps sans jamais obtenir de réponse : le métissage généralisé va contre la diversité, vers l'homogénéisation des populations. Donc, de deux choses l'une dans un pays "multiculturel" comme le sont maintenant tous les pays occidentaux : soit l'on ira contre le métissage pour garder la diversité des "communautés", et alors on tombera dans le "racisme"... soit l'on favorisera le mélange et l'on détruira toute diversité, et toute particularité.

    Mais n'est ce pas là le but "caché" des trois têtes de l'hydre dont j'ai parlé ici ?

     

     


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  • Je voudrais avant de continuer sur le sujet du précédent article (titré "le Mal radical") préciser une chose : il n'est pas question ici de céder aux tendances de l'époque et de me poser en "petit saint", ou en "belle âme bien propre" qui vient geindre sur la méchanceté de ses contemporains. Et, pendant que j'y suis, je rappelle (mais tous ceux qui lisent encore ce blog doivent évidemment le savoir) que l'idéalisme philosophique dont nous nous réclamons ici, à la suite de Brunschvicg et Husserl , n'a rien à voir avec ce que l'on signifie généralement par ce mot "idéalisme" (à savoir le discours de quelqu'un d'un peu niais, qui croit encore que les grand idéaux humanitaires vont gagner incessamment sous peu et que demain on rasera gratis et que ma belle voisine me roulera des pelles dans l'ascenseur)......

    les Alcooliques anonymes ont une belle formule à ce sujet : ils se caractérisent comme "des idéalistes en faillite".

    Comme quoi on peut toujours s'en sortir... allez vite rassurer Robert Ménard Mort de rire

    L'idéalisme, sous la version métaphysiquement  "minimaliste" que nous adoptons ici, cela consiste simplement à reconnaitre que c'est l'esprit qui a le pas sur tout le reste (s'il y en a...et il y en a , sinon nous tomberions dans l'idéalisme à la Shankara revisité par  "neuneus blog"); ce n'est rien d'autre que la façon de voir de Descartes, puis de Kant, ainsi d'ailleurs que du Dhammapada bouddhiste qui commence par "Le mental est avant-coureur des phénomènes".

    Non je ne suis pas une belle âme, je ne suis pas , hélas, un homme bon, loin de là... et il n'y a rien d'étonnant à cela, car je tiens, comme je l'ai je crois déjà dit, que les gens vraiment bons (c'est à dire capables de l'amour absolument désintéressé, de l'amor intellectualis Dei) sont très rares...ce qui est difficile est rare. Pour être vraiment "bon" il faut avoir parcouru tout le chemin philosophique décrit par Spinoza ou Brunschvicg, ce qui est très difficile et réclame le travail acharné de toute une vie (à condition de commencer tôt, et de ne pas perdre des années dans la triste quête de l'amour, ou, ce qui revient au même, du sexe, ou de la richesse, ou des vacances, et autres "divertissements"). Et c'est un corollaire de ceci que ceux qui "paraissent bons" (les religieux, les "bonnes âmes" chrétiennes ou autres) ne le sont pas réellement (bien qu'ils ne le sachent pas) . On a vu d'ailleurs il y a 65 ans ce qui se cachait derrière l'amour chrétien universel...mais bien entendu, "cela n'engage que moi" (comme on dit encore aux Alcooliques anonymes).

    Pour reprendre la formule d'un célèbre imbécile avec qui j'ai eu des démêlés dans le passé (l'animateur "spinoziste" tendance Constantin Brunner des forums et blogs "Philosophie contre superstition" http://philosophiecontresuperstition.over-blog.com/ ) : "je n'ai rien à vous vendre". Mais moi je le dis sérieusement Clin d'oeil

    Puisqu'encore une fois j'ai cédé à la détestable tendance qui consiste à parler de soi même, je  commencerai à attaquer le vif du sujet en soulignant une tension , qui a pris pour moi une importance toute particulière mais qui possède un sens universel, entre deux livres, deux très grands livres, très différents d'ailleurs : la nouvelle de Dostoïevsky "Le sous-sol", et le roman "hermétique" de Thomas Mann : "La montagne magique".

    Dans le "Sous sol", qui a été appelée par un critique "une dissection du démoniaque", Dostoievsky met en scène un anti-héros de la Russie du 19 ème siècle, une sorte de "nihiliste" précurseur des bolchéviques : petit fonctionnaire médiocre et méprisé de tous, il rencontre une prostituée au grand coeur comme Dostoievsky savait en dépeindre, qui tombe amoureuse de lui... mais lui , par peur, par sentiment de n'être "pas à la hauteur de cet amour", et aussi par pure méchanceté, détruit cette pauvre âme naïve en lui jetant de l'argent alors qu'elle lui avait donné son amour...Horreur ! ce qui est intéressant c'est qu'au cours de leur dernier dialogue il lui avoue la vérité sur lui même :

    "je ne peux pas...être bon".

    Comment pourrait on ne pas être bon, si l'on veut réellement l'être ? quand on veut, on peut...comme dirait ce crétin de Sarkozy, qui est tout à fait à sa place à la messe le dimanche matin, il doit même avoir quelques polissonneries à se faire pardonner en confession... un c(h)réti(e)n moderniste, dirons nous !

    eh bien non ! il faut vouloir être bon !

     bien sûr, ce n'est que le premier pas, et ce n'est pas donné à tout le monde (tout le monde se croit bon, donc peu le veulent, le désirent réellement, car on ne peut désirer que ce qui nous manque) mais cela ne suffit pas; le "bien" est médiatisé par le vrai, le "devenir bon" passe par le chemin ardu (philosophique) de la recherche de la vérité... et comme disait notre Maitre Satan dans le grandiose poème de Milton :

    "Long et difficile est le chemin qui de l'enfer conduit à la lumière"

    "Le sous-sol" se termine sur le monologue du triste sire qui en est le "héros", qui là encore nous livre la vérité sur lui même son époque (et l'on comprend qu'il ne pouvait en sortir que la révolution bolchévique et ses horreurs ) : qu'est ce que vivre ? nous ne savons plus ce que c'est que la vie, où ça se niche....nous voulons naître désormais directement de l' esprit, plus d'un père biologique....

    et il termine par "je ne veux plus faire entendre ma voix souterraine"

    et Dostoievsky ajoute : "l'auteur n'a pas pu être fidèle à sa promesse, il a repris la plume... mais il nous semble à nous aussi qu'on peut s'arrêter ici".

    Je pourrais me reconnaitre dans bien des traits du triste personnage du "Sous-sol", et dire moi aussi : "je ne peux pas être bon"... si toutefois je suis sincère !

    Dans la "Montagne magique" de Thomas Mann, le personnage central est un jeune étudiant (se destinant à devenir ingénieur) un peu benêt , Hans Castorp, qui, venant visiter pour 3 semaines son cousin malade au sanatorium de Davos au cours de l'été 1907, se découvre un "talent pour la maladie" sous la forme d'une tache humide au poumon : il restera finalement 7 ans, jusqu'à l'été 1914, au sanatorium, une période "hermétique" au cours de laquelle il sera soumis aux grands dangers de la "séduction de la mort et de la maladie" , mais finalement il trouvera son "salut" et un "songe d'amour" le visitera, impulsé par le charme "asiatique" de la belle russe Clawdia Chauchat. Et Thomas Mann laissera son héros, ce brave enfant gâté de la vie, sous le déluge de feu et de boue de la guerre, le livre finissant par : "l'Amour s'élèvera t'il un jour ?"

    Bonne question !

    Mais l'épisode central et "initiatique" du récit est à mon avis la promenade à skis solitaire de Castorp au cours de laquelle il est pris dans une tempête de neige et manque de peu de mourir ; sous l'effet du froid, de la peur, de la faim et disons le, aussi du porto, il a deux "visions", l'une dionysiaque et effrayante (une vieille femme qui dévore des enfants) , l'autre apollinienne (de beaux jeunes gens nus se promènent enlacés sur la plage et se récitent de beaux poèmes) et fait alors un "choix" pour la vie, une décision spirituelle qui s'énonce ainsi :

    "Je veux être bon"

    sauvé !

    Telle est la tension dont je parlais plus haut ...

    Hans Castorp représente la "voie médiane" , écartelé qu'il est, ce brave enfant bourgeois gâté par la vie , entre les deux autres personnages qui tentent de prendre l'emprise sur lui :

    - Settembrini, le "révolutionnaire garibaldiste" qui représente l'idéal des Lumières, et n'a de cesse d'inciter Castorp à quitter la sanatorium, ce "chaudron des sorcières", pour retourner dans la plaine et devenir un ingénieur utile à ses semblables, loin des "séductions de la mort et de la maladie"... et  il le mettra en garde aussi contre les charmes de l'Asie, ceux de Clawdia la belle russe : "c'est l'Asie !" ....

    - Naphta le jésuite, qui représente la tentation "réactionnaire" de retour (régression) aux temps d'avant les Lumières, où "tout venait d'En Haut"

    à la fin les deux , Settembrini et Naphta, se battront en duel : le sort désignera l'italien pour tirer le premier, mais il refusera de tuer un homme et tirera en l'air... Naphta lui crachera alors son mépris à la figure ("lâche !") et se suicidera devant lui !

    Il n'est pas difficile de voir que Naphta conduit au nazisme, Settembrini au capitalisme mondialisé d'après guerre, et le triste sire du "Sous sol" au bolchevisme ....

    telles sont les trois composantes du Mal (non absolu puisque j'ai montré que cette notion est inconsistante) mais "radical" qui nous accompagnent ici et maintenant, à quelques variations près : la principale étant que le nazisme a évidemment disparu, j'ai dit qu'il a "mué", en fait il me semble qu'il se répartit en les trois composantes réelles du Mal qui nous entourent  actuellement, nous les vrais Européens : Islam, capitalisme "occidental" mondialiste, et reliquats du communisme et ce qui va avec (gauchismes, etc..). Mais évidemment cette répartition n'est pas symmétrique, c'est évidemment l'Islam (et non un prétendu "islamisme") qui hérite de la façon la plus visible de la violence démente et totalitaire du nazisme, comme l'ont montré des livres comme "Le croissant et la croix gammée", et comme en témoigne le fait bien connu que des officiers nazis dirigeaient en sous-main l'offensive arabe contre l'Israel naissant en 1948

    Moi aussi je pourrais dire à ce stade que "je ne veux plus faire entendre ma voix souterraine"... mais j'ai bien peur que pas plus que par le passé (j'ai créé déjà bien des blogs comme celui ci) je ne sois fidèle à ma résolution....

    cet article aura donc sans doute une suite


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  • Le Mal.... comme le diable, dont on sait que la plus grande ruse est de faire croire qu'il n'existe pas, cela fait sourire bon nombre de nos contemporains. "C'est bon pour le magasin des antiquités et des accessoires usagés".

    Il semblerait d'ailleurs que pour une philosophie dite "scientifique", comme celle qui a pu ou pourrait se développer ici ou là en secteur "analytique", le mal, comme le bien, ne soit une convention sociale...soumise donc à la relativité des groupes et des cultures, qui envahit le chap entier de la  pensée semble t'il. C'est à peu près le genre de thèses que soutient Reichenbach dans "Rise of scientific philosophy" (ouvrage tout à fait digne de louanges par ailleurs).

    Pour ma part j'ai prévu que le Mal existerait en notre siècle (le 21 ème) avec le maximum d'intensité (sous-entendu : compatible avec la continuation de la vie humaine) et je le maintiens.

    Par contre je m'interroge sur la possibilité, ou non, d'un "Mal absolu"...

    quel sens cela pourrait il prendre ?

    si l'on admet les thèses fondatrices de ce blog, selon lesquelles "l'Absolu" est l'expansion infinie de l'intelligence conduisant à l'absolu désintéressement de l'amour (ce qui constitue deux étapes successives, et l'ordre y est crucial), cela ne pourrait signifier qu'une sorte de "cassure" aboutissant à ce que l'expansion de l'intelligence ne conduirait pas au désintéressement absolu de l'amour.

    Essayons de cerner cela un peu plus précisément : cela pourrait par exemple signifier l'émergence d'une communauté poursuivant la recherche d'une science de plus en plus perfectionnée mais qui se "couperait" par cela même du reste de l'humanité, qu'elle envisagerait comme une humanité "inférieure", "encore et définitivement soumise aux superstitions anciennes" et qu'il serait par là même légitime d'asservir, voire d'éliminer, en tout ou en partie.

    Cette hypothétique "communauté" pourrait elle être d'ordre ethnique ? non, il ne semble pas, car le progrès de l'intelligence va de pair avec un amoindrissement et une disparition des caractères ethniques.

    Ou bien cela signifierait que l'humanité du futur , à supposer qu'elle ait encore une chance d'exister, perfectionnerait à la fois sa "globalisation" et son unification apparente (extérieure) par une disparition des frontières et des différences culturelles et linguistiques, et un métissage généralisé, tout autant que son habileté techno-scientifique, mais qu'il en résulterait une sorte de "guere de tous contre tous" (par une concurrence de plus en plus violente pour la richesse, l'énergie, l'eau, la nourriture, l'espace, l'air pur, etc...)....

    reconnaissons que nous n'avons pas de grands efforts à faire pour reconnaitre , à notre époque présente, des "prémisses" de ce second scénario... qui pourrait d'ailleurs coexister avec certains développements appartenant au premier type de scénario... par exemple une ou certaines ethnies ou populations seraient "supprimés" (de façon plus ou moins "violente" et préméditée, cela pourrait être par non intervention des peuples "plus avancés" pour sauver ces peuples "moins avancés", et soumis aux problèmes de pénuries en eau, aux inondations et aléas climatiques, etc...)au long du développement de l'humanité "globalisée".

    Cela serait il cependant le "Mal absolu" ?

    Ici je réponds fermement "non !" et je vais plus loin, dans le sens d'une thèse qui est la suivante : la notion de "Mal absolu" est inconsistante.

    Car un Mal Absolu serait un ...Absolu. Et il ne saurait y avoir deux Absolus différents, comme Spinoza en donne la démonstration dans l'Ethique. Cela voudrait dire que l'Etre absolu, la Réalité absolue, la Substance, est privation d'être, de réalité...

    il semble cependant que dans le cadre un peu différent qui a été choisi ici, où l'absolu est envisagé comme un "objet initial" à la manière de la théorie mathématique des catégories (cf article sur la fondation de la vérité), il n'en soit pas de même : car on sait que dans cette théorie il peut exister une infinité d'objets initiaux différents, la seule condition étant qu'ils doivent être "isomorphes", c'est à dire reliés par des morphismes inversibles.

    Seulement, l'absolu dont nous parlons ne peut être que de l'ordre de la Pensée (comme le dit aussi Hegel, qui définit "Dieu" comme "Pensée infinie" dans ses "Leçons sur les preuves de l'existence de Dieu"). Et être isomorphe dans l'ordre de la Pensée, c'est être "la même chose".... ce qui rejoint d'ailleurs la pratique mathématicienne standard.

    C'est donc à bon droit que je déduis que le Mal ne saurait être, par définition, absolu, et que donc si ma thèse précédente sur la caractérisation de l'absolu comme développement autonome et infini de la Raison menant à l'Amour absolument désintéressé est admise (et ici elle l'est, puisque c'est notre seul axiome) alors je viens de démontrer que l'expansion autonome et infinie de l'Intelligence rationnelle (ce que j'appelle la Mathesis universalis) ne peut que mener à l'Amour absolu entre les hommes qui la mettent en oeuvre véritablement et fidèlement.

    Cette démonstration est elle fiable ? non si l'on attend une démonstration qui soit formelle et mathématique. Mais l'on sait que le grand Descartes doutait même de celles là, et que sa "démonstration" mettant en évidence le "cogito" (dans les Méditations) est jugée comme "supérieure" en évidence apodictique aux démonstrations mathématiques...

    (à suivre)


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