• "le propre de l'esprit est de s'apparaitre à lui même dans la certitude d'une lumière croissante, tandis que la vie est essentiellement menace et ambiguïté. Ce qui la définit c'est la succession fatale de la génération et de la corruption. Voilà pourquoi les religions, établies sur le plan vital, ont beau condamner le manichéisme, il demeure à la base de leur représentation dogmatique...
    ce qui est constitutif de l'esprit est l'unité d'un progrès par l'accumulation unilinéaire de vérités toujours positives. L'alternative insoluble de l'optimisme et du pessimisme ne concernera jamais que le centre vital d'intérêt; nous pouvons être et à bon droit inquiets en ce qui nous concerne de notre rapport à l'esprit, mais non inquiets de l'esprit lui même que ne sauraient affecter les défaillances et les échecs, les repentirs et les régressions d'un individu, ou d'une race, ou d'une planète.
    Le problème est dans le passage , non d'aujourd'hui à demain, mais du présent temporel au présent éternel. Une philosophie de la conscience pure, telle que le traité de Spinoza "De intellectus emendatione" , en a dégagé la méthode, n'a rien à espérer de la vie, à craindre de la mort.
    L'angoisse de disparaitre un jour, qui domine une métaphysique de la vie, est sur un plan; la certitude d'évidence qu'apporte avec elle l'intelligence de l'idée, est sur un autre plan"

    Léon Brunschvicg

    tout est dit, et bien dit, dans cette citation de Léon Brunschvicg, qui illumine de manière frappante l'opposition irréductible entre foi et raison, entre Dieu d'Abraham et Dieu des philosophes et des savants, entre la spiritualité pure de la philosophie véritable, fondée sur la science véritable, et que nous appelons ici Mathesis universalis (ce que Brunschvicg sans doute n'aurait pas admis) et l'idolâtrie de la vie et des instincts et pulsions charnelles qui sont l'arrière-fonds des "religions", de toutes les religions. Qu'elles soient (prétendûment) monothéistes, polythéistes, ou "sans dieux" (mais avec bodhisattvas)

    Et opposition aussi, bien entendu, entre l'éternité véritable, qui est celle de l'immanence radicale de l'intimité à soi même de l'esprit, et fausse éternité conçue comme une prolongation indéfinie (plutôt qu'infinie) de la durée dans un "post mortem" vaseux ou dans des cycles de "réincarnations" et autres balivernes infantiles.

    Brunschvicg (1869-1944), le Maître providentiel pour notre temps de détresse, est aussi celui qui , lors de la fameuse "querelle de l'athéisme" de 1928, reprend à son compte le mémorial de Pascal mais selon une visée exactement inverse :

    "Le drame de la conscience religieuse depuis trois siècles et demi est défini avec précision par les termes du Mémorial de Pascal du 23 novembre 1654 : entre le Dieu qui est celui d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, et le Dieu qui est celui des philosophes et des savants, les essais de synthèse, les espérances de compromis, demeurent illusoires. "

    Or il ne sert à rien de se voiler la face : de nos jours, c'est l'Islam, et sous sa forme la plus sombre et la plus obscure, qui représente les religions, LA religion-type, charnelle et soumise aux instincts de vie, et donc de mort.

    Le choix qui est laissé à l'humanité du 21 ème siècle est le suivant : soit une conversion massive et planétaire à l'Islam, avec les conséquences tragiques qui en découleront pour nos descendants encore épris de dignité et de liberté, ou bien sursaut imprévisible et hélas improbable d'une élite intellectuelle et morale qui saura encourager les autres hommes à prendre le chemin de l'intégrité et du renouveau.

    La mathesis universalis, reprise par Descartes et Leibniz des anciens grecs, puis transmise à notre temps via Husserl, est pour nous la "religion"  véritable, qui est tout aussi bien la philosophie et la science véritable, qui doit prendre la place des prétendues "religions", si toutefois le sursaut dont nous parlons doit advenir. Elle n'est autre que la Sagesse humaine et divine à la fois, la Sagesse éternelle, dont la lumière illumine l'esprit de tout homme de bonne volonté, de la même manière que la lumière du soleil les yeux de chair.

    Son "Dieu" est le Dieu des philosophes et des savants, qui est Esprit, et Vérité. Or la Vérité n'est pas dite "au commencement" et une fois pour toutes par un "Dieu"  incompréhensible et "tout puissant" ou encore "tout connaissant"qui n'est qu'épouvantail pour les peuples enfants et ignorants ; la vérité coïncide avec la recherche de la vérité, qui constitue l'essence même de l'humanité, son coeur spirituel.

     Ce "Dieu" de la spiritualité pure s'oppose radicalement au (faux) Dieu des religions d'avant la science et d'avant la mutation du 17 ème siècle européen, dans la même mesure ou l'Esprit s'oppose à la force, la Raison à la violence.

    Nous développons cette recherche dans les blogs suivants:

    http://mathesisuniversalis.multiply.com/

    http://islamvsmathesis.multiply.com/

    http://mathesisuniversalis0.multiply.com/

    http://brunschvicgmathesis.multiply.com/

    http://descartesmathesis.multiply.com/

    http://mathematicalphysics.multiply.com/

    http://sedenion.blogg.org

    http://mathesisuniversalis.blogg.org

    http://mathesis.blogg.org

    http://principiatoposophica.blogg.org

     


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  • http://www.appeldesappels.org/spip.php?article1

     

    « Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, attirons l'attention des Pouvoirs Publics et de l'opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

    A l'Université, à l'École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l'information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s'accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

    Au nom d'une idéologie de "l'homme économique", le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du Marché. Cette idéologie s'est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.

    Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, refusons qu'une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l'éducation, la justice, l'information et la culture.»

    Pour soutenir et signer cet appel :

    http://www.appeldesappels.org/petition/index.php?petition=2&signe=oui


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  • Ces deux journées sont ouvertes à tout le monde gratuitement (simplement prévoir une pièce d'identité à présenter à l'entrée de l'Ecole normal supérieure 45 rue d'Ulm). La salle Dussane se trouve au rez de chaussée (se renseigner à l'entrée ).

     

    Le "European Network in Contemporary French Philosophy" qui associe
    le Ciepfc de l'Ecole Normale Supérieure (Département de Philosophie),
    l'Université de Warwick (GB), l'Université de Milan (Italie), les
    Universités de Pise (Italie) et Chicago (USA),  organise entre 2008
    et 2010 un Programme international de recherche sur la philosophie du
    XX° siècle en France autour de ses figures majeures associées et
    opposées sur "l'être, la vie, le concept". Après un colloque à
    Londres et un autre à Milan et Pavie, les deux journées
    sont la première étape parisienne de ce parcours. Elles proposent un
    éclairage sur deux figures majeures de la philosophie des sciences en
    France, Brunschvicg et Bachelard. Elles sont ouvertes au public. A ce
    programme s'ajoutera, le 6 Février 2009 à 18h45, une  Table ronde
    autour de "Proust et la philosophie", et d'ouvrages récents publiés à
    ce sujet par les membres du réseau".

    Voici le programme :

    De Brunschvicg à Bachelard
    Ecole Normale Supérieure, Paris, 6-7 Février 2009

    Salle Dussane

     
    Vendredi 6 février : Léon Brunschvicg
     Président de séance: Professeur Claude Debru (E.N.S) sous réserve.
    Matinée: Métaphysique

    9:30 Ouverture

    9:45 Frédéric Worms (Lille III/E.N.S): "La nécessité de Brunschvicg dans la  philosophie du XXème siècle en France"

    10:15 Jean-Michel Le Lannou (Lycée la Bruyère, Paris): ‘la Puissance de l'Idée'

    10:45 Discussion

    11:15 Pause

    11:30 André Simha (Académie de Nice): ‘Raison et Religion'

    12:00 Stéphane Desroys du Roure (Lille III): ‘de la Liberté chez Brunschvicg'

    12:30 Discussion

    13:00 Déjeuner

    Après-midi: Philosophie des sciences

    14:30 Alberto Gualandi (Université de Bologne, Italie) ‘Métaphores de la vérité mathématique. L'instance du jugement des Etapes à la Modalité'.

    15:15 Anastasios Brenner (Université Paul Valéry-Montpellier III). 'Brunschvicg et l'histoire de la philosophie dans ses rapports avec les sciences'
    15:45 Discussion

    16:15  Pause

    16:30 Frédéric Fruteau de Laclos (Paris I) ‘De l'Architectonique en Epistémologie. La philosophie dans les sciences selon Brunschvicg'


    17:00 Elie During (Paris X) ‘Relativité et Réciprocité: un thème métaphysique au coeur de la physique contemporaine'.
    17:30-18:30:Discussion
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Samedi 7 février : Gaston Bachelard
     Président de séance: Professeur Jean-Jacques Wunenburger (Lyon III)

    Matinée: Métaphysique et Epistémologie

    9:30 Emmanuel de Saint Aubert (CNRS, E.N.S, Archives Husserl de Paris) ‘Force, forme et matière chez Bachelard et Merleau-Ponty'.

    10:10 Questions

    10:30 Teresa Castelão-Lawless (Grand Valley State University, USA) ‘The Evolution of Scientific and Philosophical Concepts in Bachelardian Epistemology'.

    11:10 Questions

    11:30 Pause

    11:45 Howard Caygill (Goldsmiths College, London): 'Between the History of Mysticism and Science: Koyré in the 1930s'

    12:25-13:00 Questions et discussion
    13:00 Déjeuner
    Après-midi: L'imaginaire et la pensée scientifique
    14:30 Jean-Jacques Wunenburger (Lyon III): ‘la question des rapports Rationalité-Imaginaire chez Bachelard'

    15:10 Questions

    15:30 Zbigniew Kotowicz (Goldsmiths College, London): ‘
    Gaston Bachelard : l'Atomisme, le Surréalisme et la Pensée 
    scientifique'


    16:10 Questions et discussion

    16:30 Pause

    16:50-17:30 Table ronde, animée par les Professeurs Frédéric Worms (Lille III/E.N.S), Mauro Carbone (Università degli Studi di Milano), Arnold Davidson (University of Chicago/Università degli Studi di Pisa) et Miguel de Beistegui (Université de Warwick).


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  • J'ai vu un des articles que j'avais publiés en juillet 2007 sur mon ancien blog :

    http://mathesis.over-blog.com/article-6891456.html

    republié hier 19 novembre 2008 sur un blog d'Observation de l'Islamisation :

    http://cafephilodedroite.blogspot.com/2008/11/observatoire-de-lislamisation-de-la_19.html

    et cela m'a donné motif à réflexion.

    Pourrais je aujourd'hui réécrire sans aucune modification ce que j'avais écrit il y a un peu plus d'un an ? soit un espace de temps assez court, mais où il s'est passé pas mal de choses, notamment depuis les dernières semaines et ce que l'on appelle la "Crise mondiale".

    A vrai dire, je ne renie rien de ce que j'avais écrit en juillet 2007. Mais il me faut y apporter, plutôt que des corrections ou suppressions, des compléments qui s'avèrent constituer des rectifications...en quelque sorte Mort de rire

    Tout tourne autour de Brunschvicg et de sa doctrine : c'est en lui, et en son oeuvre, que s'est cristallisé un noyau d'aspirations et de projets de nature philosophique et spirituelle.

    Or une chose est indiscutable concernant Brunschvicg : la vie religieuse est pour lui l'aspect le plus important de la vie, et toute sa philosophie est orientée vers ce but.

    Mais il est une autre chose indéniable, ou plutôt une chose qui semble entièrement différente, mais qui ne l'est pas, et même s'avère à la réflexion être la même chose: c'est que Brunschvicg est d'une intransigeance absolue sur la valeur du rationalisme, et je parle ici d'abord de sa valeur, de sa teneur religieuse; un rationalisme qu'il a soin de différencier du dogmatisme fondé sur un Système omni-englobant, une Pansophie, Grande Logique ou même une Mathesis universalis, qu'il vitupère comme faussement rationaliste.

    En fait, on pourrait dire que tout l'effort de la vie philosophique de Brunschvicg se résume à la tâche, écrasante, de définir le plus scrupuleusement et le plus exactement possible la nature de la raison, et ce en quoi elle est ce qui depuis la naissance de la science "ouvre" la possibilité de la conversion et de la religion véritable, sans rien de commun avec les religions du passé.

    A ce titre se pose le problème du christianisme, dont on sait que depuis 2000 ans il oeuvre et opère, avec la philosophie , au coeur de l'édification du destin de l'Occident, c'est à dire du destin de l'humanité, qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite.

    Or Brunschvicg, d'origine juive, et qui a eu à souffrir à la fin de sa vie des persécutions nazies et pétainistes, Brunschvicg qui a été un dreyfusard sans failles et un ardent combattant contre l'antisémitisme, Brunschvicg rejette le judaïsme et l'Ancien Testament. Voir notamment le témoignage de Gilson dans l'article précédent :

    http://www.blogg.org/blog-76490-billet-brunschvicg_raconte_a_gilson_sa_liberation_du_judaïsme-922879.html

    Il le rejette parce qu'il rejette la notion de Créateur et celle de Transcendance, et parce qu'il le juge trop "charnel", impuissant à se hausser à l'universel.

    Brunschvicg déclare souvent que sa philosophie est une doctrine du Verbe, de Verbe intime (logos endiathetos) plutôt que du Verbe proféré dans le langage et son exériorité. Il se rattache au Nouveau Testament comme livre de la religion du Verbe, donc plutôt au prologue de l'Evangile de Jean , qui avait aussi tellement fasciné Fichte.

    Brunschvicg se plait à reconnaître que le christianisme a inauguré un "nouvel élan de conscience", qui peut et doit se poursuivre en dehors des domaines régis par la foi. "Je ne reconnaitraît pas moi même dans ce que je pense et ce que je suis" dit il "s'il n'y avait eu tout le mouvement du christianisme".

    Le R P Sertillanges fait ce constat que l'on pourrait craindre orienté (pour "récupérer" Brunschvicg et la philosophie critique dans le giron de la foi chrétienne) mais que nous acceptons dans ces grandes lignes : reconnaissant l'énorme influence exercée (en bien comme en mal d'ailleurs, ajouterons nous) par le christianisme dans le domaine philosophique, Brunschvicg n'entend pas choisir pour se situer pour ou contre le christianisme en général; il fait son choix à l'intérieur du christianisme, interprétant celui ci dans le sens d'un idéalisme critique et mathématisant qui se veut aussi et par dessus tout religieux et apparenté , outre la doctrine du Verbe, à l'imitation de Jésus. (sur ce dernier point de l'imitation de Jésus cependant, je me permets d'être dubitatif, et pour ma part je restreindrais le "christianisme de philosophe" de Brunschvicg à la pure spiritualité de la doctrine du Verbe intérieur et absolument immanent : "la lumière qui éclaire tout homme de l'intérieur".

    Un idéalisme, donc, religieux non pas malgrès son mathématisme, mais religieux et "chrétien", d'un christianisme de philosophes et de savants, parce que mathématisant.

    Et l'on ne peut que noter, en relation avec ce qui vient d'être dit, que Kojève caractérise la science moderne comme étant d'origine chrétienne: la naissance d'une physique mathématique à vocation universelle est  explicable selon lui uniquement par l'imprégnation de l'Europe par le christianisme et singulièrement par le dogme de l'Incarnation. Car les autres dogmes porpres au monothéisme étaient présents dans le judaïsme et l'Islam, qui n'ont jamais eu l'idée de développer une science mathématique et universelle. Idée qui a vu le jour sous la forme de la Mathesis universalis de Descartes.

    Compte tenu de ce qui précède, et de ma volonté de fidélité, non pas littérale mais spirituelle, à la voie tracée par Brunschvicg, vais je donc renier les propos souvent d'une virulence extrême que j'ai tenus en 2007 sur l'ancien blog, contre le christianisme ?

    Oui et non.

    Car la fidélité au sens véritable du christianisme, la doctrine du Verbe , réclame une intransigeance intraitable contre ce qui dans le christianisme apparait comme scorie, impureté, ajout mythologique à la pure doctrine (philosophique en son essence) du Verbe : à savoir tout le christianisme vulgaire, celui que l'on connaît si bien : prières, bondieuseries, pleurnicheries "saintes"...et, côté cour, guerres, croisades et là aussi massacres.

    Si le christianisme est, et il l'est d'une certaine façon, la tentative absurde et désespérée (ou désespérante) de faire tenir ensemble deux choses absolument inconciliables : la personnalité humaine de Jésus, et l'essence pure et spirituelle du Verbe universel, alors il ne peut que s' effondrer..et c'est bien ce qu'il fait depuis 2000 ans, et de manière acélérée depuis un siècle. Et ce au profit de l'Islam.

    Mais nous savons aussi que Brunschvicg, disciple de Spinoza, interprète la doctrine spinoziste comme "un christianisme de philosophe".

    C'est pour cette raison que nous changeons, depuis quelques mois, la visée de notre lunette d'approche, pour la réorienter vers le domaine de la vie religieuse. Donc de la Mathesis universalis vers le Dieu des philosophes et des savants, puisque l'on sait aussi que Brunschvicg a toujours rejeté la première notion, Mathesis universalis, qu'il considérait comme un reliquat à l'âge moderne des rêves de "Pansophie" du moyen age, mais qu'il s'est réclamé pour le sens ultime de sa pensée du Dieu des philosophes et des savants, en un sens exactement inverse et symmétrique du Mémorial de Pascal :

    "le drame de la conscience religieuse depuis trois siècles est défini avec précision par les termes du Mémorial de Pascal du 23 novembre 1654: entre le Dieu qui est celui d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, et le Dieu qui est celui des philosophes et des savants, les essais de synthèse, les espérances de compromis, demeurent illusoires".

    Dieu des philosophes et des savants , non pas Dieu d'Abraham pour Brunschvicg (et pour nous, pauvres ombres qui suivons ses pas de géant à distzance respectable et respectueuse); mais pour Pascal :

    FEU

    Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob,

    non des philosophes et des savants.

    C'est dans ce cadre de réflexions que nous choisissons de "thématiser" nos sommaires tentatives, vite retombées d'une "impuissance à redresser le vol", comme un christianisme, ou un Islam, de philosophes et de savants.

    Car si l'on émonde le christianisme de tous ses aspects charnels, de toutes ses impuretés donc, alors l'apparition historique de l'Islam perd tout son sens : et l'on peut confondre Islam et christianisme en un même nom, et un même concept.

    Mais tout en précisant bien que ce "christianisme-Islam de philosophes et de savants" n'a rien de ommun avec l'Islam coranique, et très peu avec le christianisme historique en tant que religion... peut être juste le prologue de l'Evangile de Jean. Et cela suffit amplement à toute une vie d'effort intérieur !

    Voir aussi sur ce point :

    http://www.blogg.org/blog-76490-billet-un_christianisme___ou_un_islam__de_philosophes_et_de_savants-890557.html

    La belle histoire continue donc, mais ce sont les blogs suivants qui en deviennent les principaux "points de regroupement et de convergence":

     
     
     
     et, dans une optique moins "généraliste" et plus orientée vers le combat spirituel autour de l'Islam des lumières (c'est à dire : contre l'Islam de Muhammad et le Coran, pour lce que nous appelons Islam des philosophes ou Islam spirituel, rattaché à Averroès, mais surtout à Copernic, Descartes,Spinoza, Malebranche, Fichte Brunschvicg et Einstein):
     
     

    3 commentaires
  • L'humanité est en train de s'autodétruire et nous serons certainement tous morts sous peu...

    il est donc temps de se mettre au travail sérieusement, car comme dit le Maitre, "vient la nuit où personne, même le Fils de l'Homme, ne peut travailler".

    Au fond, quelle est la thèse fondatrice de tous les blogs tels celui ci et ses "amis" ? blogs  dont je reprends ici la liste (presque) exhaustive :

    http://mathesis.blogg.org

    http://mathesisuniversalis.blogg.org

    http://mathesis.overblog.com

    http://sedenion.blogg.org

    http://principiatoposophica.blogg.org

    http://daisycutter.blogg.org

    http://aventurine.blogg.org

    http://messianisme.blogg.org

    http://islamspirituel.blogg.org

    http://islamspirituel.overblog.com

    http://conversionspirituelle.wordpress.com

    http://conversionspirituelle.overblog.com

    (j'espère que je n'en ai pas oublié, car moi même je ne sais plus très bien où j'en suis...sans compter que quand on a une gueule de bois carabinée comme moi ce matin...Clin d'oeil...)

    Elle est que LA religion véritable (ce qui peut relier et unifier l'humanité), qui est aussi LA "vraie philosophie" de Spinoza, appelée par Brunschvicg un "christianisme de philosophes", ou encore la Mathesis universalis, repose sur deux bases, deux "jambes" : l'autonomie de la conscience et la vérité de la science (ces deux bases sont celles posées par Brunschvicg dans le Progrès de la conscience comme base de ce qu'il appelle la spiritualité occidentale, qui est la spiritualité véritable, mais précisons tout de suite que cet Occident a fort peu à voir avec l'Occident ténébreux de Wall Street et de la globalisation mercantile et financière, qui est en train de détruire l'humanité).

    Or admettre ces deux bases (et non une seule) condamne absolument toutes les "religions" et presque toutes les "philosophies" existantes (y compris le scientisme, le positivisme et toutes les variantes du matérialisme,  qui nient l'autonomie de la conscience).

    En effet, toutes les "religions" ou "voies spirituelles" existantes : judaïsme, christianisme, Islam , bouddhisme, hindouisme, taoïsme, kabbale, soufisme, théosophie, anthroposophie, scientologie, j'en passe et des meilleures Mort de rire....tout cela est apparu, ou du moins s'appuie sur (à l'exception peut être des divagations de l'ivrogne Lafayette Ron Hubbard, et encore je n'en suis pas sûr) des écrits, "sagesses", mythologies nées avant la date qui vient "casser en deux l'Histoire du monde" : 1543, année à la fois de la mort de notre bien aimé et Seul Prophète Nicolas Copernic et de la sortie de son livre "De revolutionibus".

    avant cette date règne sur toute l'humanité sans exception  (qu'elle soit asiatique, arabe, musulmane, européenne ou autre) une mentalité primitive, infantile, anthropocentrique et géocentrique. Léon Brunschvicg est le philosophe qui a osé mettre en évidence avec le plus de force et de véhémence (en des termes qui lui ont été reprochés à l'époque, et qui à l'heure actuelle le conduiraient sans nul doute devant les tribunaux pour "racisme" ou "eurocentrisme", mais nous méprisons ici totalement la mentalité post moderne régressive, sentimentale, "matérialiste démocratique", humanitaire, "antiraciste" en apparence mais vraiment raciste en fait, relativiste et pseudo-universaliste,  qui est aux commandes depuis 1945) cette cassure, entre ce qui est de l'enfant (l'humanité d'avant la science moderne) et ce qui est de l'adulte...en somme pour reprendre l'oeuvre de Descartes qui est un immense traité de la "seconde naissance", ou encore de l'initiation véritable : initiation non point à l'idole de la tribu, mais à la spiritualité véritable, qui est la Raison universelle des esprits, à l'oeuvre dans la science et la "vraie philosophie".

    Cette mentalité primitive et infantile a aussi été appelée "astrobiologie" et  étudiée par deux auteurs que Brunschvicg admire et cite souvent : Lucien Levy-Brühl et René Berthelot, auteur de "L'astrobiologie et la pensée de l'Asie". On lira sur ces deux auteurs ces articles, où l'on trouvera les références du livre de Berthelot qui est accessible online sur Gallica, ainsi que celles de l'oeuvre de Levy-Brühl sur "Classiques":

    http://www.blogg.org/blog-64760-billet-l_astrobiologie___origine_des_sciences_modernes_et_des_religions-663616.html

    http://www.blogg.org/blog-69347-billet-lucien_levy_bruhl_et_la_mentalite_primitive-783140.html

    Certes il s'agit de s'entendre sur le terme de "cassure" : il ne s'agit pas d'aboutir à un dualisme de mauvais aloi, qui nous ravalerait au rang des religieux, ceux par exemple du faux Islam qui séparent l'humanité entre "musulmans" et "mécréants", ou des rabbins qui distinguent le peuple soi-disant élu (par qui ? ) des goyim.

    L'humanité est une, même si elle ne le sait pas, ou plutôt refuse de l'admettre, et la science moderne a ses "racines" dans ces "anciens temps" de superstitions primitives, comme le démontre aussi un autre "grand livre" (non accessible sur Internet hélas celui là, à ma connaissance tout au moins" ) de Charles Morazé : "Les origines sacrées des sciences modernes".

    Mais il en est exactement de même de l'adulte, qui a dû être d'abord enfant.

    Or comment s'opère le passage de l' enfant à l'adulte ? dans la vie, cela se fait tout seul, avec le temps... plus ou moins bien !

    mais dans l'ordre de l'esprit, qui est celui de l'activité pure, il n'y a rien de gagné d'avance ... tout doit se conquérir "à la sueur de notre front" !

    et le seul chemin passe par le dur travail de doute radical et de rejet total de tous les préjugés inculqués dans l'enfance par les nourrices, les parents, les précepteurs qui est celui préconisé par Descartes.

    Cette "cassure en deux" de l'Histoire mondiale a été thématisée par de nombreux auteurs, c'est devenu un lieu commun. Etienne Klein l'appelle "coupure galiléenne" et en fait le thème de son livre récent : "Galilée contre les Indiens"... il existe sur le web un bref article qui est une étape préliminaire de ce livre, où Etienne Klein réfléchit sur un autre livre passionnant, "Le secret de l'Occident" de David Cosandey, où celui ci "explique" la prédominance de l'Occident depuis 5 siècles par sa situation politique et géographique (c'est parce qu'il est composé d'une multitude d'Etats stables, indépendants et en concurrence mais pas en guerre trop violente et incessante, qu'il a pu développer la science et la technique moderne)... l'article de Klein est ici :

    http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20080205_cosandey.pdf

    En fait je suis partagé face à la thèse, fascinante et qui semble juste, de Cosandey : son principal mérite consiste à mon avis à avoir écarté définitivement les "explications" fausses et dangereuses de la supériorité de l'Occident, par exemple celles qui seraient d'ordre racial ("c'est parce que les européens ont un don inné pour la science") ou d'ordre religieux ("c'est à cause de, ou grâce, au christianisme, ou aux valeurs judeo-chrétiennes"), cette dernière thèse étant défendue en partie par Kojève...

    Je suis aussi fermement convaincu que la révolution scientifique n'est pas dûe à certains individus d'exception : Copernic, Galilée sont certes des génies, mais s'ils n'avaient pas existé, ou si leur voix n'avait pas été entendue, il y en aurait eu d'autres...

    Mais je partage un peu, et quant au fond, l'idée d'Einstein, que Klein explique dans l'article, selon laquelle cette mutation épistémologique et spirituelle est étonnante, inexplicable, et tient un peu du miracle...

    en fait peu importe qu'elle se soit déroulée en Europe : elle n'appartient en aucune façon aux Européens, elle est à verser au patrimoine commun de l'humanité... mais je dirais qu'elle est d'une certaine façon étonnante ou "inexplicable", voulant signifier par là que toutes les explications que l'on pourra donner seront , pour certaines, partiellement justes, mais pas totales.

    Je ne peux pas dire autre chose que ceci : cette révolution scientifique est d'ordre religieux, elle est tout simplement la manifestation dans l'Histoire du Dieu des philosophes et des savants.

    En disant cela, je dis une énorme bourde, j'en suis conscient, et je me contredis, puisque j'ai affirmé à plusieurs reprises que le Dieu des philosophes, justement, et contrairement au Dieu d'Abraham, n'intervient pas dans l'Histoire..sinon il serait une "Personne" ayant des intentions, des buts, des stratégies, bref un dieu d'ordre religieux (des fausses religions ethniques et non philosophiques) , une idole...

    et pourtant je me vois obligé de maintenir que la révolution scientifique du 17 ème siècle est "comme" ("comme si") une manifestation, une "Révélation" (au sens ou Omnès parle dans son dernier livre de la "révélation des lois de la Nature") du Dieu des philosophes !

    facilité de langage ? certes ! mais peut être pas seulement...lever cette contradiction, cette aporie est justement l'un des buts à long terme de ce blog, et de tous les blogs "amis" dans la liste plus haut....

    Mais une autre question surgit aussitôt : si cette thèse est juste, si la pensée d'ordre mathématique et philosophique qui prend son essor à cette époque est bien "de l'ordre de l'Absolu", touchant au coeur de la réalité, comme l'affirme Brunschvicg, alors d'où provient le chaos et la ruine complète à laquelle nous assistons actuellement, avec ce qui semble un véritable effondrement de l'Occident ?

    de rien d'autre que de la rupture entre préoccupations théoriques, philosophiques et spirituelles, et préoccupations d'ordre technique, "scientifique pratique", économiques....

    ce qui peut se dire d'une autre façon : Dieu, le Dieu des philosophes, ne doit pas être envisagé comme une "personne" ou une "entité substantielle" que l'on pourrait "envisager en face à face", sur le mode des relations intramondaines, entre personnes différentes. Il ne peut être rencontré que d'esprit à esprit, comme dit Brunschvicg.

    Cela signifie que "Dieu" coïncide, en quelque sorte, avec mon effort intellectuel pour réfléchir, pour comprendre...en tout cas "pour moi" !

    l'Amour intellectuel de Dieu, c'est l'amour que je porte à Dieu , au Dieu des philosophes, dans et par ma réflexion philosophique et mathématique même..en aucun cas l'amour qu'un "Dieu" illusoire et personnel porterait à ses créatures et par lequel il en viendrait à l'idée qu'elles doivent être aidées, voire sauvées...

    tout vient de nous ! l'amour de Dieu envers nous, c'est l'Amour que nous portons à Dieu ! et donc, si à cause de la rupture sgnalée plus haut l'humanité en vient à négliger la rélfexion théorique pour les gratifications immédiates de la technoscience, cela veut dire que le Dieu des philosophes ne se manifeste plus, n'est plus, n'existe plus...et le chaos s'installe, jsuqu'à aboutir à la catastrophe actuelle !

    j'en reviens donc à l'affirmation du début : c'est justement parce que la catastrophe est là que nous devons travailler...

    et quelle est la nature de ce travail ? dans l'optique qui est celle de ce blog, et compte tenu de l'état d'enlisement de la physique théorique actuelle, de l'arrêt donc semble t'il de ce "progrès continu de la réflexion, vers une exactitude et une vérification sans cesses plus scrupuleuse", et donc de l'arrêt concomitant du "progrès de la conscience", ce travail ne peut consister en rien d'autre qu'en un suivi, une reprise réflexive approfondie de la recherche en physique théorique, telle qu'elle nous est accessible grâce à Internet sur http://arxiv.org .

    Mais la masse des informations et articles est tellement énorme qu'il nous faut disposer d'une méthode d'orientation dans cette jungel, d'un fil d'Ariane...or je crois que je l'ai trouvée, cette méthode, comme je l'ai dit sur un autre blog, sous la forme d'un livre passionant et fascinant de R W Carroll aux éditions Springer:

    "Fluctuations, information, gravity and the quantum potential"

    un livre qui consiste en un gigantesque survey d'un nombre énorme de travaux et d'articles dans le domaine de la physique mathématique, en prenant pour fil directeur la notion de potentiel quantique associée à celle d'information de Fisher...livre qui appelle un travail très long d'élucidation. Voir cet article où j'ai commencé à aborder une certaine facette de ce livre :

    http://www.blogg.org/blog-30140-billet-schrödinger_equation___diffusion_and_stochastic_processes-891089.html

    J'en aborderai d'autres, ici et sur les autres blogs, et pourquoi ne pas commencer ici par un autre chapitre du livre : "Quantum geometry" (paragraphe 4 du chapitre 5 : "Fluctuations and geometry") ?

    Mais alors pourquoi faire allusion à "Zabriskie point", ce film somptueux d'Antonioni, dans le titre de cet article ?

    bonne question !

    ce travail sérieux envisagé ne nous laissera évidemment plus le temps de nous occuper de cinéma.... il faut donc en prendre un congé définitif, et d'ailleurs dorénavant le cinéma (occidental en tout cas) ne doit il pas inévitablement tourner à vide ? le néant de l'époque a été montré jusqu'à ses dernières extrémités de désespoir dans des chefs d'oeuvre comme "7 h 58 ce samedi là" de Sidney Lumet ou "No country for old men", qui ont été commentés sur les blogs...

    remémorons nous une dernière fois, en guise d'adieu, ce passage extraordinaire de "Zabriskie point" où le "héros", Mark, "emprunte" un avion de tourisme et s'envole dans les airs par une belel après midi ensoleillée au dessus de Los Angeles.

    Quelle impression de liberté miraculeuse se dégage de cette scène !


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