• Les lignes qui suivent sont de Léon Brunschvicg (1869-1944).

    il est impossible de surestimer la valeur et l'intérêt (en particulier pour notre début de 21 ème siècle, affrontéà des gigantesques problèmes "civilisationnels" qui menacent d'engloutir ce qui reste de l'humanité en une "fin de l'Histoire", annoncée d'ailleurs entre autres par Kojève et Fukuyama, prenant des proportions de "Ragnarök") de ce court passage; toutes les fois que je le relis (et cela m'arrive souvent) je suis absolument stupéfait de la précision du langage choisi, et aussi de sa simplicité et de son dépouillement : chaque mot, chaque nuance, chaque construction grammaticale compte.

    "L'homme occidental, l'homme suivant Socrate et suivant Descartes, dont l'Occident n'a jamais produit, d'ailleurs, que de bien rares exemplaires, est celui qui enveloppe l'humanité dans son idéal de réflexion intellectuelle et d'unité morale. Rien de plus souhaitable pour lui que la connaissance de l'Orient, avec la diversité presqu'infinie de ses époques et de ses civilisations. Le premier résultat de cette connaissance consistera sans doute à méditer les jugements de l'Orient sur l'anarchie et l'hypocrisie de notre civilisation, à prendre une conscience humiliante mais salutaire, de la distance qui dans notre vie publique comme dans notre conduite privée, sépare nos principes et nos actes.

    Et, en même temps, l'Occident comprendra mieux sa propre histoire: la Grèce a conçu la spéculation désintéressée et la raison politique en contraste avec la tradition orientale des mythes et des cérémonies. Mais le miracle grec a duré le temps d'un éclair. Lorsqu'Alexandre fut proclamé fils de Dieu par les orientaux, on peut dire que le Moyen Age était fait.

    Le scepticisme de Pyrrhon comme le mysticisme de Plotin ne s'expliquent pas sans un souffle venu de l'Inde. Les "valeurs méditerranéennes", celles qui ont dominé tour à tour à Jérusalem, à Byzance, à Rome et à Cordoue, sont d'origine et de caractère asiatique......

    quant à l'avenir de l'Occident, il n'est pas ici en cause : une influence préméditée n'a jamais eu de résultats durables, et prédire est probablement le contraire de comprendre.

    Toute réflexion inquiète de l'Européen sur l'Europe trahit un mauvais état de santé intellectuelle, l'empêche de faire sa tâche, de travailler à bien penser, suivant la Raison occidentale, qui est la Raison tout court, de faire surgir, ainsi que l'ont voulu Platon et Spinoza, de la science vraie la pureté du sentiment religieux en  chassant les imaginations matérialistes  qui sont ce que l'Occident a toujours reçu de l'Orient"

    Je m'attacherai à commenter chaque ligne de ce court passage; signalons d'ores et déjà qu'il est important, crucial même pour notre destin Européen spirituel dans les années qui vont suivre (si toutefois des années en nombre doivent suivre), de tracer une séparation claire et absolue , une discrimination dirons nous sur un mode déplaisant et incorrect Mort de rire, entre l'homme occidental dépeint ici, qui est l'idéal philosophique du "chercheur en esprit" , et de l'homme occidental "empirique", que nos "trouvons là" installé sur les plateaux de télé, et dont l'archétype est le "bobo" jugeant de tout mais responsable de rien...mais bien entendu il y a une grande différence, et une incompatibilité absolue, entre le jugement que Brunschvicg met au fondement  de son idéalisme critique (critique du verbe grec "krinô" = juger) et les pauvres et minables "élucubrations" de nos "riches" et belles âmes de "boboland".

    En fait je me suis peut être un peu trop avancé : si l'on devait commenter ce texte, cela prendrait tout un livre...d'ailleurs ce commentaire a été effectué, par Brunschvicg lui même, sous la forme d'une "explication" de ce qui est "replié" en ces quelques lignes, explication qui a pris les deux gros volumes du "Progrès de la conscience dans la philosophie occidentale", et aussi le livre "L'esprit européen", plus tardif...les quelques notes sommaires que je vais livrer ici seront donc forcément très réduites par rapport à ce qui pourrait, ce qui devrait être élaboré, et qui consisterait en une "actualisation" du progrès de la conscience, compte tenu de ce que nous savons, de ce qui s'est passé depuis la mort de Brunschvicg en 1944.

    Je commence donc ... par le début : l'homme occidental ? qu'est que l'homme occidental dont nous parle Brunschvicg ? ce n'est pas l'homme né, ou vivant, en "Occident", les choses sont claires; c'est "l'homme suivant Socrate  et suivant Descartes" !

    et Brunschvicg prend même le soin d'enfoncer le clou : "dont l'Occident n'a jamais produit que de bien rares exemplaires" !

    Nous voilà bien avancés ! pour comprendre ce que dit Brunschvicg, ce que l'homme occidental, nous devons avoir assimilé et compris tout ce qu'on dit Socrate et Descartes ! déjà c'est difficle en ce qui concerne Descartes, qui peut se flatter d'avoir lu (pour ne pas dire avoir compris) toute son oeuvre, qui dans l'édition Vrin prend une dizaine de gros volumes il me semble ??

    mais en ce qui concerne Socrate c'est "mission impossible" : car Socrate n'a rien laissé d'écrit, nous n'avons accès à sa vie et à sa pensée, à son enseignement si l'on veut, que par le biais de Xénophon (dans "Les mémorables") et de Platon . Or il est patent que le brave Xénophon, sur lequel ont planché des générations d'hellénistes en herbe (sur le texte de l'Anabase, proposé aux débutants dans l'étude du grec ancien) n'a rien compris à la véritable pensée socratique. Devons nous alors nous fier à Platon ? mais primo  Platon, en ce qui concerne son oeuvre écrite,  est encore plus difficile d'accès que Descartes, et surtout, secundo,  l'on sait que l'essentiel de son enseignement était de nature "orale", secrète, "ésotérique", réservée à ses élèves les plus "sélectionnés" et triés sur le volet. Et il ne nous en reste guère de traces...

    Mais Brunschvicg ne nous laisse jamais en plan ; il précise aussitôt que cet "homme suivant Socrate et Descartes" est "celui qui enveloppe l'humanité dans son idéal de réflexion intellectuelle et d'unité morale".

     Certes cela apparait encore bien obscur ... le verbe "enveloppe" est sans doute repris de Spinoza, qui au début de l'Ethique caractérise la Substance (=Dieu) comme ce dont l'essence enveloppe l'existence


    votre commentaire
  • Lucien Levy-Brühl (1857-1939) est sans doute l'un des anthropologues qui a le mieux exploré l'âme primitive dont tous nous descendons, et telle qu'on trouve ses traces dans ce qu'il apelle, d'un terme qui choquera aujourd'hui, les "sociétés inférieures"... mais ici nous avons décidé une fois pour toutes d'aller voir ce qu'il y a derrière les mots.

    L'on trouvera une bonne partie de ses oeuvres, en lecture libre, à cette adresse :

    http://classiques.uqac.ca/classiques/levy_bruhl/levy_bruhl_lucien.html

    voir aussi :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_L%C3%A9vy-Bruhl

    Brunschvicg accorde une importance toute spéciale à ses travaux, ainsi qu'à ceux de René Berthelot sur les religions de l'Asie , et les cite abondamment, dans des livres comme "L'esprit européen" ou le "Progrès de la conscience dans la philosophie occidentale"; c'est qu'il est de toute première importance, pour la philosophie, de caractériser et délimiter de la façon la plus précise ce qui est du domaine d'avant la science moderne, avant la mutation du 17 ème siècle européen donc, et ce qui est du domaine de la civilisation proprement dite, qui devrait être aussi celui de la "mondialisation ou de la création du monde" en tant qu'unification de l'humanité par la Raison. Mais ce n'est pas le cas, et là se situe toute la tragédie contemporaine...

    La pensée de Brunschvicg, Levy-Brühl et Berthelot date des temps où les sciences dites "humaines" et la philosophie n'étaient pas encore devenues ce qu'elles sont devenues après 1945, le champ clos des affrontements et liquidations "idéologiques", le tout coiffé par les vociférations des Mao spontex et les proférations du grand Thaumaturge (Lacan).

    A vrai dire il y a un grand danger de simplisme dans la vision complètement linéaire qu'évoque, à tort, la notion de progrès de la conscience. Comme toujours avec Brunschvicg, qui pas une fois ne cède aux tentations de la mystagogie et du vocabulaire "ésotérique" et souvent, disons le tout net, très creux de nos "penseurs" contemporains, il s'agit d'aller chercher l'amande savoureuse de la pensée réelle derrière l'écorce des mots, qu'il ne fait rien pour rendre attirante, se contentant de la simplicité et du dépouillement maximal.

    Il y a danger d'abord à céder à un dualisme outrancier, puisque Berthelot nous montre l'existence d'un troisième, intermédiaire entre la modernité scientifique et les cultures primitives, qu'il situe dans les religions "astrales" asiatiques, qui se transmettront ensuite au christianisme et à l'Islam, et donneront, par séparation entre la partie mathématique et la partie "biologique" des conceptions astrales, "naissance" en quelque sorte à la science proprement dite... mais tout ceci est bien vite dit et réclame une longue étude.

    Danger ensuite à opposer des peuples et des cultures, ou des groupes humains, à confondre synchronie et diachronie, horizontal et vertical. A vrai dire, la mentalité primitive nous concerne encore, nous autres modernes, et ce sera de plus en plus le cas. Et hélas ce sont les aspects les plus ténébreux de cette mentalité qui se font jour chez nous : que l'on songe aux débordements de certains supporters footballistiques, ou au quotidien de ce que l'on nomme pudiquement les "cités sensibles", où l'esprit de clan, ou plutôt même de bande, règne.

    Il serait inexact, et de plus inepte, de "naturaliser" ce qui est une opposition née avec et de l'évolution historique : les peuples dits "primitifs", ou disons plutôt "premiers", ne sont tels que parce qu'ils vivaient avant la modernité. Mais leurs descendants vivant actuellement ne sont aucunement inaptes par "nature", au nom d'une "essence" imaginaire, à adopter et comprendre les critères modernes. D'ailleurs il suffit de lire le début de la "Mentalité primitive" (lien ci dessus) pour le constater.

    Ajoutons d'ailleurs qu'il est assez comique de noter les appréciations et jugements des "missionaires", relevés par Levy-Bruhl, et de les rapprocher de certaines notions relevant assurément de la même mentalité primitive transmis par les mêmes (je veux parler ici des traits proprement mythiques du christianisme : incarnation, résurrection, naissance virginale, etc...).

    Jacques Chirac, le célèbre et richissime homme d'affaires Mort de rire, stigmatisait lors de son inauguration du musée des Arts premiers, la tentation ethnocentrique et hégémonique de l'Occident.

    Mais à vrai dire, et si l'on réfléchit un peu au sens des mots, il se trompe, si du moins l'on accepte de donner aux mots leur vrai sens ; ou plutôt disons qu'il se trompe et dit juste à la fois: car il n'y aurait ethnocentrisme que si mentalité primitive , d'avant la science, et mentalité moderne se situaient sur un même plan, et au niveau d'une séparation des ethnies et des "cultures". Et Chirac a raison en ce sens que cette confusion n'a pas vraiment été évitée, et c'est là ce que l'on appelle le "relativisme".

    Mais en réalité ce qui est "moderne" (science, philosophie) se situe, ou en tout cas devrait se situer, au plan de l'universel, de ce qui est commun à toute l'humanité, à tous les peuples donc, sans confusion et donc sans risque de "conduite agressive et oppressive", envers les différents particularismes, qui devraient avoir le droit de coexister avec l'universel proprement dit, ne fût ce qu'à titre de folklores.

    La tragédie de notre époque, que j'évoquais plus haut, c'est que l'humanité a été impuissante à se hisser de manière collective et durable (en dehors de brefs épisodes historiques) au niveau de l'universel , qui est celui de la Raison seule universelle et commune, et que cela a pu la conduire à envisager celui ci, de manière fausse, comme universalisation d'un des différents particularismes, et notamment chrétiens (pour l'Occident), musulman, ou bouddhiste pour l'Asie (et aussi hindouiste, confucéen, etc..... bref le catalogue des différentes "civilisations" dressé par Toynbee et réactualisé par l'auteur du "Choc des civilisations", Huntington.

    il est alors assez aisé de comprendre les tenants et surtout les aboutissants d'une telle confusion tragique : la guerre et les conflits incessants. Les sombres prédictions de Samuel Huntington s'avèrent hélas et s'avèreront de plus en plus véridiques et vérifiées : on ne se fait plus la guerre au nom de ce que l'on pense ou croit (des idéaux politiques) , mais au nom de ce que l'on "est", c'est à dire en fait des représentations collectives contingentes que l'on hérite par la naissance, et que l'on nomme ...ou plutôt cache, comme derrière un cache-sexe, derrière les beaux mots abstraits :  "culture" ou "identité".

    Une appréciation importante de Brunschvicg sur Levy-Bruhl dans "L'esprit européen" :

    page 14 : "de là se dégage une considération sur laquelle Levy-Bruhl ne manquait pas d'insister, dont il faisait volontiers la moralité de ses travaux. Nous n'avons pas affaire à un changement de vue où tout d'un coup le primitif s'efface devant l'européen. Il faudra prendre en considération les survivances, conscientes ou inconscientes, qui se manifestent ici par un retour délibéré au primitif, comme le feront d'ailleurs Rousseau ou Bonald, qui là au contraire demeurent dissimulées par d'habiles artifices de vocabulaire".

    quant aux considérations de Berthelot sur l'astrobiologie asiatique comme stade intermédiaire elles sont rappelées par Brunschvicg page 14 aussi (il cite l'avant propos de l'ouvrage de Berthelot : La pensée de l'Asie et l'astrobiologie):

    "entre la représentation du monde, d'ailleurs variable et complexe, que se font les peuples sauvages (néolithiques, africains, océaniens) et celle de la science moderne, une conception intermédiaire a longtemps dominé en Asie et dans la Méditerrannée orientale. C'est ce qu'on peut appeler l'astrobiologie. Dans l'astrobiologie il y a pénétration réciproque de l'idée de loi astronomique et de celle de la vie végétale ou animale. D'un côté tout serait vivant, même le ciel et les astres; de l'autre tout serait soumis à des lois numériques, lois périodiques qui seraient à la fois des lois de nécessité et des lois d'harmonie et de stabilité".

    On retrouve de telles spéculations dans la "religion astrale" des Pythagoriciens, et chez Aristote, ou aussi dans Hermès Trismégiste.

    Voici enfin un texte sur l'ouvrage de Berthelot que j'avais composé il y a quelque temps :

     

    "La pensée de l'Asie et l'astrobiologie", de René Berthelot, est l'un de ces ouvrages importants que tout homme cultivé devrait avoir dans sa bibliothèque, et , ajouterais je, qu' il faudrait enseigner à l'école, tellement le thème du fanatisme religieux devient crucial de nos jours.

    D'ailleurs Léon Brunschvicg ne s'y est pas trompé, qui place un bref commentaire des thèses de ce livre au début de "L'esprit européen" (un des ouvrages capitaux de Brunschvicg, son legs à la postérité pourrait on dire, puisqu'il comprend les dernières leçons professées en Sorbonne de l'automne 1939 à Mars 1940, avant l'invasion allemande et la fuite dans la clandestinité de Brunschvicg, qui devait se terminer par sa mort en janvier 1944).

    "Astrobiologie", cela désigne le système d'idées que la marche des astres, avec sa régularité mathématique , et la croissance des plantes ont inspirées à l'humanité, et par lesquelles l'esprit des hommes a pu rattacher la vie humaine et les lois qui la règlent à la vie de la nature et aux lois de l'univers. Ce qui caractérise ce système c'est qu'en lui la force vitale et la loi mathématique sont intimement liées, et que l'esprit explique par cette union les évènements terrestre comme les phénomènes célestes. Il y a pénétration réciproque de l'idée de loi astronomique et de celle de vie végétale et animale; d'une part tout est conçu comme viant, y compris le ciel et les astres, de l'autre tout est soumis à des lois numériques, caractérisées à la fois par la nécessité absolue, par l'harmonie et la stabilité.

    La plupart des actuelles doctrines "ésotériques" ou occultes du monde et de l'homme : théosophie, doctrines d'Ouspensky et Gurdjeff, alchimie, soufisme, kabbale, mouvements de type "new age" sont une sorte de retour à l'un des stades anciens de cette astrobiologie, censé être un "pas en avant" par rapport à la science moderne "matérialiste et sans âme"; le cas le plus flagrant (et le plus attachant hélas, à cause de la personnalité hors normes de son fondateur ) est celui de l'anthroposophie de Rudolf Steiner. Et bien entendu nous devons mentionner aussi l'astrologie, l'inévitable astrologie, qui date de la Chaldée mais est devenue de nos jours le refuge des pauvres losers qui désirent que leur petite vie soit bien cadrée tous les matins par le petit encadré consacré à leur signe, et aux charlatans qui les exploite... sans oublier les recruteurs en entreprise, qui accordent grande importance à toutes ces fadaises de signe astrologique et d'écriture, voire de numérologie du nom etc..etc..

    Mais il s'agit là d' un pas en avant imaginaire , illlusoire, d'une avancée dans l'obscur: car le "progrès de la conscience dans la philosophie occidentale" étudié par Brunschvicg ne laisse place à aucune équivoque dans l'orientation : l'astrobiologie constitue un stade intermédiaire, stade qui a longtemps dominé l'Asie et le monde méditerranéen, entre les croyances primitives de l'animisme et du chamanisme, et la spiritualité pure de la science moderne et de la philosophie qui l'accompagne, qui est la "Mathesis universalis.

    Seulement ce stade intermédiaire, qui , initié en Chaldée et à Sumer, inspire des civilisations aussi variées que la Chine, l'Inde, la Perse, l'Assyrie, l'Egypte, Babylone , Israel  et la sphère méditerranéenne (y compris donc la Grèce ancienne) , est bien complexe; pour résumer ce qui ne saurait faire l'objet que de très longs développements , on assite à une sorte de décantation, de séparation chimique (ou alchimique) entre les deux éléments hétérogènes que sont la nécessité et la spiritualité d'ordre mathématique, qui sera transmis à l'Europe selon un processus long et compliqué, et l'élément violent, passionnel, irrationnel , qui caractérise la "vie" végétale et surtout animale, et qui sera l'apanage de l'Asie : soit qu'elle reste en arrière du mouvement qui aboutit à la science moderne, soit qu'elle soit touchée par l'expansion du monothéisme islamique, qui constitue la plus radicale continuation du prophétisme juif et son universalisation.

    Le monothéisme se signale certes par son opposition violente à la fois aux cultes agraires et à l'adoration des astres. Mais ce n'en est pas moins à partir d'idées présentes dans les religions astrales que l'idée monothéiste s'est formée, et d'ailleurs la distinction entre dieux "bons" (solaires,sidéraux, "lumineux") et démons nocturnes , qui aboutit à celle entre un Dieu bon et un "principe du Mal", n'a pas une autre origine; c'est d'Iran et de Babylone que prend son essor l'idée de l'unité de Dieu , qui est en même temps un Dieu personnel, et qu'elle est transmise aux Hébreux. Le passage du dieu de la cité, de la tribu, à un Dieu unique de l'univers, s'est opéré à Babylone avant qu'il ne s'opère en Israel. Et il a ensuite été transmis à l'humanité moderne par le biais du christianisme et de l'Islam.

    Mais l'évolution de l'Occident (chrétien) se différencie de celle de l'Asie et du monde islamique en ce qu'elle débouche sur la mutation scientifique de la fin du moyen Age au 17 ème siècle, mutation qui se constitue dans l'abandon définitif de l'élément passionnel, irrationnel qui caractérise le "Dieu personnel" du judaïsme et surtout de l'Islam. La décantation atteint son point final, seul reste l'élément purement spirituel car purement mathématique du monde des astres.

    Cette histoire, qui dure depuis quatre siècles, dure encore, et continue en montant toujours vers une connaissance plus unifiée et donc vers une "conscience" plus évoluée moralement, et en abandonnant (dans la révolution du 20 ème siècle en physique) ce qui était trop naïf dans la notion de stabilité et de loi immuable. Einstein, dont la relativité générale est à l'origine de la cosmologie moderne et de la très importante notion (rappelée par Smolin, que certains qualifient de "nouvel Einstein") de "background independance", comportant le caractère dynamique et évolutif accordé à la géométrie, était encore tellement influencé par l'éducation qu'il avait reçue à la fin du 19 ème siècle qu'il éprouvait toutes les peines du monde à oser même concevoir un Univers qui ne soit pas statique. "

    J'ajoute que l'on peut trouver la plupart des études qui sont regroupées dansla "Pensée de l'Asie et l'astrobiologie" en lecture libre sur

    http://gallica.bnf.fr

    elles ont paru dans la "Revue de métaphysique et de morale", une recherche rapide me donne comme numéros de cette revue à consulter (sur gallica, lecture gratuite) : 1932, 1934, 1935 et 1936

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112855

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11301k

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11309b

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11317z

     

     

     


    votre commentaire
  • J'apprends ce jour même qu'Al Qaida, par la bouche de son führer Oussama Ben Laden, menace l'Europe de représailles sévères parce qu'elle a laissé publier les caricatures du Prophète.

    Ainsi il est maintenant évident que la haine de l'Islam contre tout ce qui entend rester libre et ne pas se soumettre à ses diktats n'a rien à voir avec les problèmes de la Palestine ou l'intervention américaine en Irak. Cette haine, cette volonté satanique d'asservir le monde entier à une "loi" d'opression et d'injustice, imaginée par des tribus barbares du temps d'avant la science, proviennent directement du Coran, qu'il est donc important d'analyser librement, verset par verset.

    C'est d'autant plus important que le Dieu du Coran, qui n'est autre que le Dieu d'Ibrahim-Abraham , cette Idole sanguinaire qui demande à Abraham de sacrifier son premier-né Isaac (ou, chez les musulmans, Ismael) , est à peu près aux antipodes du Dieu des philosophes et des savants, dont ce blog entend faire l'étude... petite parenthèse, il y a lieu de s'interroger et de s'horrifier devant cette "concurrence du sang", les juifs réclamant "leur" Isaac (ou en hébreu "Yitshaq", celui qui rit) comme victime, et les musulmans "leur" Ismael. La guerre à laquelle nous assistons n'est elle pas ainsi en germe dès le début des relations entre les deux religions ?

    Commençons donc la lecture des premiers versets de cette longue sourate 2:

    "Alif lam mim" 

    C'est le début, trois lettres arabes, devant lesquelles les commentateurs et amateurs de mystère ont échafaudé les hypothèses les plus rocambolesques. En réalité, comme le révèle le récent "Une lecture juive du coran", les choses sont simples : il s'agit d'initiales d'une phrase en trois mots de l'hébreu, qui est  : "Amar li momre" et cela signifie : "Mon maitre m'a dit"

    Comme l'ont révélé depuis longtemps les travaux érudits d'Hannah Zakarias, résumés dans le livre de Joseph Bertuel : "l'Islam : ses véritables origines", c'est un rabbin de La Mekke qui a initié le jeune Mohammed au monothéisme biblique en vue de créer un "monothéisme pour les arabes", qui ferait contrepied au christianisme alors en plein essor. Voir par exemple sur l'ancien blog :

    http://www.blogg.org/blog-30140-billet-l_islam_et_les_femmes-585697.html

    Plusieurs sourates commencent ainsi par des lettres isolées, et les gogos naïfs (ou ceux qui les manipulent) ont passé leur temps à deviner le sens de ces énigmes sacrées !Mort de rire mais il n'y a là aucune énigme et aucun mystère : le Coran est d'inspiration hébraïque, c'est juste un "pot-pourri" très simplifié, à l'usage de gens très "simplets", des fables de la Torah, et il s'agit là d'un nouvel exemple du goût des rabbins et autres kabbalistes pour les jeux de nombres et de lettre. Un autre exemple en est les "grandes lettres" qui parsèment le texte du Tanakh(= Torah nabiim kethoubim, soit la Torah, les prophètes et les "Ecrits" dits sapientiaux comme Proverbes, Job, etc...), la première étant le Beith initial de "Genèse" (="Bereshit"), la seconde étant il me semble un "Vav" se situant exactement au milieu (en termes de nombres de lettres) du texte du Lévitique; là encore les gogos se sont extasiés : quel miracle ! il doit y avoir un sens caché. D'autant plus qu'à cet endroit le texte mentionne le mot "Nahash" = "serpent". Là, la peau des neuneus en mal d'occulte se hérisse ! mais il n'y a aucun miracle : ceux qui ont composé ces textes, qui n'avaient rien à foutre de leurs journées, ont compté les lettres patimment (cela fait quand même des milliers de lettres) et ont choisi juste le milieu pour glisser leur grande lettre "Vav", comptant ainsi étonner la galerie à peu de frais. Et cela a marché !

    Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre vache "Al baqqarah", c'est le titre de la sourate.

    Verset 2 : "C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux"

    si je comprends bien : c'est le Livre qui affirme à propos de lui même qu'il n'y a aucun doute sur sa véracité. Mais qui garantit ces affirmations ? Allah ? mais qui a vu Allah, qui lui a parlé ? le Prophète ? le Maitre rabbinique du Prophète ? et nous devrions les croire sur parole ?

    Mais que penserions nous d'un traité de mathématiques qui commencerait ainsi : "il s'agit ici d'un livre contenant des théorèmes au sujet desquels il ne peut y avoir de doute, aussi n' y trouvera t'on pas de démonstrations" ??? que penserions nous d'un policier, ou d'un juge d'instruction qui dirait : "cette personne est coupable, il n'y a là dessus aucun doute, pas besoin de preuves" ?

    "Les démonstrations sont les yeux de l'âme" disait Spinoza ; si nous supprimons les yeux, comment nous orienterons nous ?

    On décèle ici l'opposition et l'incompatibilité radicales entre deux manières de concevoir le monde et la vérité : la Raison occidentale, en quête de procédures toujours plus précises et plus affinées de preuves et de démonstrations (cf Brunschvicg : "le vrai, c'est ce qui est vérifié") , et le fanatisme oriental à l'oeuvre dans le Coran (comme d'ailleurs dans la Bible ou dans les Vedas hindous) pour qui la vérité vient d'En Haut , et a été dite une fois pour toutes sans qu'il y ait besoin de vérifier ces dires antiques ? je répète que l'Occident dont il s'agit ici n'a rien à voir avec les "occidentaux" actuels , complètement dégénérés pour la plupart et trouvant refuge dans un relativisme qui leur permet d'éviter de se fatiguer à effectuer le travail de la recherche et de la preuve.

    Les "pieux", c'est à dire les croyants en l'Idole d'Abraham, ont besoin d'un guide extérieur, livre ou imam ou rabbin ou prêtre; les élèves en philosophie n'ont besoin que de leur Raison, leur Verbe intérieur et intime , que Brunschvicg oppose, au début du "Progrès de la conscience", au Verbe proféré, au Verbe-Langage, se référant aux deux sens du mot grec "Logos".

    Les "pieux", qui sont aussi les "acousmatiques" de l'Ecole pythagoricienne, sont esclaves du Verbe-Langage ; les "mathematikoi" parmi les pythagoriciens, les "rationnels", n'ont besoin d'aucun guide ni "maitre", ils sont autonomes.

    Le doute doit aussi nous faire penser à Descartes, qui trouve une certitude apodictique mais au moyen d'une procédure de doute radical, au cours de laquelle il remet en question tous les livres, tout le savoir accumulé, toutes les "vérités" existantes. Descartes (bien qu'il reste chrétien) et Spinoza représentent le moment où l'humanité quitte l'état d'enfance et de rêverie qui est celui du Coran et des livres "sacrés" et s'affranchit de la tutelle mystificatrice des croyances collectives héritées du passé de la tradition et du groupe ethnique. Le moment, en somme, où l'humanité s'achemine vers l'état adulte.

    verset 3 : "qui croient à l'invisible et accomplissent la Salât et dépensent (dans l'obéissance à Allah ) de ce que Nous leur avons attribué"

    chaque fois que je discutais ( j'emploie l'imparfait car j'y ai renoncé....perte de temps) avec un "croyant" c'était l'objection qui m'était adressée le plus souvent : "la différence entre nous c'est que toi tu es matérialiste, tu ne crois que ce que tu vois et touches, tandis que nous nous croyons à l'invisible".

    Ce discours ne tient évidemment pas, outre qu'il est assez méprisant envers l'autre. D'ailleurs, "l'invisible", cela ne veut rien dire : la science moderne a reculé très loin les limites du visible, à tel point que l'on peut maintenant "voir" (avec les instruments approppriés) des galaxies situées à d'énormes distance de nous, ou bien, dans le domaine de l'infiniment petit, des électrons (on dispose de photographies d'un électron).

    Mais cela n'a guère d'importance aux yeux de la philosophie idéaliste critique qui est celle qui sous-tend les thèses de ce blog: ce qui compte n'est pas le "visible", l'extériorité du monde, mais les outils (mathématiques et logiques) de l'approche conceptuelle qui nous permet de le comprendre. Entre le choc de la sensation et l'ineffable (qui n'est pour nous qu'un songe creux) des effusions mystiques se déploie le domaine de l'Esprit universel, ou de la Raison , et de son incessant travail de (re)configuration, d'élaboration intellectuelle et conceptuelle, de vérification, et d'unification sans cesse plus intégrée. L'Un ne doit pas être conçu comme une substance "étant là immobile", mais bien comme cette incessante, et progressive, unification : il n'y a pas de terme à ce processus, qui se déroule dans le Présent éternel de l'Esprit, il est donc Infini : il s'agit du Dieu en acte des philosophes et desSavants.

    La Salât et la Zakât (l'aumône) sont de nature formelle, elles correspondent aux prescriptions du droit coranique, avec les châtiments qui vont avec en cas de désobéissance; cette générosité n'a donc aucune valeur spirituelle. Seul ce qui est libre et gratuit, sans idée de rétribution ou de punition, en a une....

    verset 4 : "ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi, et qui croient fermement à la vie future"

    en somme, les "pieux", agréés d'Allah, sont ceux qui "croient" à des choses qui ne leur ont pas été adressées en personne, directement, et à des fables invérifiables et surtout ridicules sur une "vie après la mort". Mais celui qui veut vivre éternellement est quelqu'un qui entend éterniser sa petite personne et ses petits idéaux mesquins, quand ce ne sont pas ses pulsions biologiques (de coït, notamment). A cette éternité de pacotille, qui est du domaine de l'imagination, s'oppose le présent éternel et immanent de la réflexion intellectuelle, tout comme le Dieu des philosophes s'oppose à l'Idole abrahamique...

     de toutes façons le Coran se contredit puisqu'il se livrera ailleurs à des attaques en règle contre "ce qui a été descendu avant" (Torah, Evangile) considéré comme "falsifié par des hommes"... pour ne pas parler des autres Ecritures sacrées (Vedas hindous par exemple) considérés comme impies et à brûler..

    Venons en à la "vie future" : c'est là sans doute le principal point de divergence entre idolâtries abrahamiques ou hindoues avec leur conception d'une éternité et d'une immortalité imaginaires, promises aux "croyants" pour "après la mort", ou "dans l'Autre monde, le monde futur", et éternité véritable de la religion philosophique , qui n'est rien d'autre que l'immanence spirituelle absolue, expliquée par exemple par Spinoza, ou Brunschvicg, à longueurs de pages... (je dois cependant noter, pour être tout à fait honnête, que l'immortalité comme perpétuité imaginaire semble absente du judaïsme authentique, avant sa contamination par des influences chrétiennes , gnostiques ou autres dans certains écrits kabbalistiques, ainsi que du bouddhisme originel, qui adopte sur ce point une attitude strictement agnostique complètement dépassée par la certitude absolue obtenue par la philosophie de Spinoza ou Brunschvicg (puisque l'immanence rationnelle est par définition l'objet d'une certitude apodictique (le Bouddha dit quelque part : le problème de savoir si l'arhat, le libéré vivant, existe ou non "après la mort" est une perte de temps et d'énergie spirituelle qui n'aide aucunement à progresser vers la libération).


    3 commentaires
  • Une politique de civilisation c'est une politique de désislamisation et de déchristianisation; et, ajouterai-je, ce qui va sans dire mais encore mieux en le disant, une politique sans concession aucune faite aux autres sectes dangereuses, telles que scientologie, témoins de Jehovah, anthroposophie et bien d'autres encore...

    Bref une politique qui irait à l'inverse exact de la ligne suivie par le gouvernement Sarkozy, largement inspirée par l'idéologie développée franchement (on ne peut pas lui refuser ça) depuis plusieurs années déjà par le président, et qu'il appelle "laïcité positive".

    Cette inclination favorable au religieux et à l'espérance "céleste" envisagés comme remède au désespoir moderne et comme outil de maintien de l'ordre amène avec elle tout le reste, du libéralisme économique au communautarisme , au goût pour le clinquant et le médiatique et  à l'obsession pour l'Amérique.

    C'est elle qui est à la base du rapport de la commission Attali et ce n'est pas un hasard. Attali se définit comme "croyant", c'est à dire dans notre terminologie comme adepte du Dieu d'Abraham plutôt que du Dieu des philosophes; cela peut se vérifier dans  sa fascination et son admiration pour Pascal et son aversion pour Descartes, ainsi que pour son admiration envers l'Islam d'Al Andalous, matrice d'après lui de la science moderne et des idéaux de tolérance des Lumières européennes. Mais il est facile de voir que cette thèse simpliste , très répandue chez les bobos politiquement corrects spectateurs de Canal +, tord le cou à la vérité : ainsi la science moderne se développe en rupture avec l'aristotélisme qui était celui des philosophes andalous ou musulmans du Moyen age, et qu'ils ont transmis aux "averroïstes latins"; quant aux idéaux des Lumières, ils paraissent peu compatibles avec le honteux régime de la "dhimmitude" en Andalousie musulmane, une sorte d'apartheid religieux, où chrétiens et juifs n'avaient pas autant de droits politiques et économiques que les Maitres musulmans. Mais ça, Attali le passe sous silence pour les besoins de sa propagande...

    Les propositions de réforme de la commission Attali sont absolument inacceptables, dans la mesure où l'est la principale, qui est aussi la plus "inaperçue" : je veux parler des statistiques ethniques, qui serviront ensuite à faire passer la discrimination dite "positive". Mais aucune discrimination ne peut être positive, et la prétendue "diversité" n'est que du communautarisme, censé régler les problèmes de révolte violente de certains groupes. Là encore l'exemple américain montre les rancoeurs que favorise une telle politique, qui mène directement à une société multiraciste, à défaut d'être vraiment multiculturelle.

    Lors des élections du 9 et 16 Mars les français ont rejeté massivement cette politique. Si, comme il est prévisible, le gouvernement Fillon s'obstine et refuse de prendre en compte ce rejet massif, alors il faudra en tirer toutes les conséquences, non plus dans les urnes cette fois mais dans le monde du travail et dans la rue. Chauffeurs de taxis et pharmaciens ont déjà réussi à faire supprimer les mesures "Attali" les concernant; c'est maintenat au tour des fonctionnaires de rentrer dans la danse si besoin est, pour faire envoyer ce honteux rapport Attali aux oubliettes rejoindre ses prédécesseurs.

    Sarkozy, c'est fini....rendez vous en 2012 pour la prochaine étape, ou peut être avant ...?Mort de rire

     


    votre commentaire
  • Ce blog n'est pas consacré aux sciences ni même à la philosophie (qui selon nous , comme selon Heidegger, s'est entièrement fourvoyée, mais nous ne partageons pas ses conceptions sur une "nouvelle pensée de l'Etre").

    Le but (à très long terme Mort de rireMort de rire) que nous nous fixons est de redresser l'éclatement de la philosophie en sciences particulières qui selon nous est dû au fait que celle ci n'a pas su s'émanciper des religions, et d'abors, puisque la philosophie est occidentale, de la religion d'Occident : le christianisme.

    Le MAL existe bel et bien, et nous sommes certains qu'il va se manifester en ce siècle avec un maximum d'intensité compatible avec l'existence de communautés humaines; le MAL consiste à rendre impossible la "progression de la conscience vers la Raison absolue dans la civilisation d'Occident", ou du moins à la "neutraliser", à faire en sorte que tout se passe comme si il n'y avait aucune progression (c'est à dire aussi que celle ci se limite au progrès des "technosciences particulières" vers toujours plus d'efficacité dans la guerre avec la Nature, et dans la guerre des communautés humaines particulières les unes avec les autres).

    Le MAL s'est manifesté au 20 ème siècle dans les deux guerres mondiales, dans la shoah, dans le génocide arménien, dans les massacres perpétrés par l'islamisme radical (en Algérie notamment par le GIA), dans le génocide rwandais.

    La cause première de toutes ces catastrophes se trouve dans la fausse religion abrahamique (Islam et christianisme) ; la Shoah est parfaitement concevable et compréhensible, sa cause initiale se trouve dans le faux universalisme islamo-chrétien, qui s'est retourné contre sa matrice juive.

    On ne détruit que ce que l'on remplace : la seule solution véritable au nihilisme actuel, qui nourrit l'éruption sans cesse plus violente du MAL, réside dans le remplacement de la fausse religion abrahamique (ainsi que des autres superstitions hindouiste, bouddhiste, confucianiste, etc...) par la connaissance véritable du DIEU des philosophes et des savants.

    Cette connaissance se trouve selon nous avec la plus grande clarté dans l'oeuvre de deux philosophes bien méconnus aujourd'hui : Léon Brunschvicg et African SPIR.

    Ce DIEU des philosophes n'est en rien comparable au faux Dieu des religions abrahamiques : il est à envisager comme "norme de pensée", et uniquement ainsi, norme de pensée et de Vérité qui est à l'oeuvre de la façon la plus claire dans les mathématiques et la physique mathématique. Il n'est en aucun cas une Personne  que l'on pourrait "prier", ou avec qui l'on pourrait se trouver "en face à face". Il n'y a pas face à face de Dieu et de la créature (humaine ou angélique) : il y a coappartenance de Dieu et de l'Homme en tant que les deux facettes d'une même "médaille", qui est l'unicité de l'Esprit.

    DIEU est ce par quoi il y a (norme de) vérité, non ce "à propos de quoi il y a vérité", aussi la question de l'existence ou non de Dieu est elle un faux problème;  il est "source de vérité" , à la limite il est la Vérité (Spinoza, "Court Traité"); au delà de cela il n'y a plus rien à penser.

    Autre différence (majeure) entre le Dieu des philosophes et le "faux" Dieu, ou plutôt l'Idole, le Moloch, du Christianisme et de l'Islam : DIEU ne peut en aucune façon être envisagé comme "adoptant" une attitude particulière (différenciée) vis à vis de certaines parties de l'Espace-Temps par rapport à d'autres. Il y a isotropie parfaite de DIEU vis à vis de l'Espace et du Temps et vis à vis de ce qui "existe", c'est à dire de ce qui est situé dans l'Espace et dans le Temps (et donc en particulier des individus et des communautés humaines). Aussi est il vain (et marque d'idolâtrie) d'accuser Dieu du "Mal" ou de le louer à propos du Bien qui se manifeste. DIEU est la "norme de jugement" qui nous pousse à condamner l'erreur, et le Mal, et il est uniquement cela.

    Il ne saurait y avoir de "Dieu avec nous" (= "EMMANUEL"); DIEU ne saurait adopter une attitude différente envers les prétendus "pécheurs" ou "mécréants" et envers les prétendus "bons et justes ", ou comme on dit ses "serviteurs". Pas de punition ni de récompense dans un prétendu "au delà".

    C'est dans l'Islam que le MAL abrahamique se manifeste avec le plus de violence et de dangerosité. Et j'ajoute que les élucubrations dites "néo païennes" à propos d'une prétendue religion originelle de l'Europe (polythéiste) qui aurait été évincée par le judeo-christianisme sont tout simplement des balivernes ridicules; on les trouve par exemple dans la pseudo-pensée de la nazie Sigrid Hunke, auteur du livre "Le Soleil d'Allah brille sur l'Occident", qui défend la thèse de la supériorité des valeurs musulmanes sur les valeurs "occidentales" corrompues par le christianisme. Voir par exemple :

    http://fr.metapedia.org/wiki/Sigrid_Hunke

    On lira aussi cet article sur l'excellent blog "Rebelles.info" à propos de la fable convenue de la transmission arabe (musulmane) du savoir antique au monde occidental :

     http://www.rebelles.info/article-17656757.html

     


    votre commentaire