• Zabriskie point , fluctuations, information and quantum gravity

    L'humanité est en train de s'autodétruire et nous serons certainement tous morts sous peu...

    il est donc temps de se mettre au travail sérieusement, car comme dit le Maitre, "vient la nuit où personne, même le Fils de l'Homme, ne peut travailler".

    Au fond, quelle est la thèse fondatrice de tous les blogs tels celui ci et ses "amis" ? blogs  dont je reprends ici la liste (presque) exhaustive :

    http://mathesis.blogg.org

    http://mathesisuniversalis.blogg.org

    http://mathesis.overblog.com

    http://sedenion.blogg.org

    http://principiatoposophica.blogg.org

    http://daisycutter.blogg.org

    http://aventurine.blogg.org

    http://messianisme.blogg.org

    http://islamspirituel.blogg.org

    http://islamspirituel.overblog.com

    http://conversionspirituelle.wordpress.com

    http://conversionspirituelle.overblog.com

    (j'espère que je n'en ai pas oublié, car moi même je ne sais plus très bien où j'en suis...sans compter que quand on a une gueule de bois carabinée comme moi ce matin...Clin d'oeil...)

    Elle est que LA religion véritable (ce qui peut relier et unifier l'humanité), qui est aussi LA "vraie philosophie" de Spinoza, appelée par Brunschvicg un "christianisme de philosophes", ou encore la Mathesis universalis, repose sur deux bases, deux "jambes" : l'autonomie de la conscience et la vérité de la science (ces deux bases sont celles posées par Brunschvicg dans le Progrès de la conscience comme base de ce qu'il appelle la spiritualité occidentale, qui est la spiritualité véritable, mais précisons tout de suite que cet Occident a fort peu à voir avec l'Occident ténébreux de Wall Street et de la globalisation mercantile et financière, qui est en train de détruire l'humanité).

    Or admettre ces deux bases (et non une seule) condamne absolument toutes les "religions" et presque toutes les "philosophies" existantes (y compris le scientisme, le positivisme et toutes les variantes du matérialisme,  qui nient l'autonomie de la conscience).

    En effet, toutes les "religions" ou "voies spirituelles" existantes : judaïsme, christianisme, Islam , bouddhisme, hindouisme, taoïsme, kabbale, soufisme, théosophie, anthroposophie, scientologie, j'en passe et des meilleures Mort de rire....tout cela est apparu, ou du moins s'appuie sur (à l'exception peut être des divagations de l'ivrogne Lafayette Ron Hubbard, et encore je n'en suis pas sûr) des écrits, "sagesses", mythologies nées avant la date qui vient "casser en deux l'Histoire du monde" : 1543, année à la fois de la mort de notre bien aimé et Seul Prophète Nicolas Copernic et de la sortie de son livre "De revolutionibus".

    avant cette date règne sur toute l'humanité sans exception  (qu'elle soit asiatique, arabe, musulmane, européenne ou autre) une mentalité primitive, infantile, anthropocentrique et géocentrique. Léon Brunschvicg est le philosophe qui a osé mettre en évidence avec le plus de force et de véhémence (en des termes qui lui ont été reprochés à l'époque, et qui à l'heure actuelle le conduiraient sans nul doute devant les tribunaux pour "racisme" ou "eurocentrisme", mais nous méprisons ici totalement la mentalité post moderne régressive, sentimentale, "matérialiste démocratique", humanitaire, "antiraciste" en apparence mais vraiment raciste en fait, relativiste et pseudo-universaliste,  qui est aux commandes depuis 1945) cette cassure, entre ce qui est de l'enfant (l'humanité d'avant la science moderne) et ce qui est de l'adulte...en somme pour reprendre l'oeuvre de Descartes qui est un immense traité de la "seconde naissance", ou encore de l'initiation véritable : initiation non point à l'idole de la tribu, mais à la spiritualité véritable, qui est la Raison universelle des esprits, à l'oeuvre dans la science et la "vraie philosophie".

    Cette mentalité primitive et infantile a aussi été appelée "astrobiologie" et  étudiée par deux auteurs que Brunschvicg admire et cite souvent : Lucien Levy-Brühl et René Berthelot, auteur de "L'astrobiologie et la pensée de l'Asie". On lira sur ces deux auteurs ces articles, où l'on trouvera les références du livre de Berthelot qui est accessible online sur Gallica, ainsi que celles de l'oeuvre de Levy-Brühl sur "Classiques":

    http://www.blogg.org/blog-64760-billet-l_astrobiologie___origine_des_sciences_modernes_et_des_religions-663616.html

    http://www.blogg.org/blog-69347-billet-lucien_levy_bruhl_et_la_mentalite_primitive-783140.html

    Certes il s'agit de s'entendre sur le terme de "cassure" : il ne s'agit pas d'aboutir à un dualisme de mauvais aloi, qui nous ravalerait au rang des religieux, ceux par exemple du faux Islam qui séparent l'humanité entre "musulmans" et "mécréants", ou des rabbins qui distinguent le peuple soi-disant élu (par qui ? ) des goyim.

    L'humanité est une, même si elle ne le sait pas, ou plutôt refuse de l'admettre, et la science moderne a ses "racines" dans ces "anciens temps" de superstitions primitives, comme le démontre aussi un autre "grand livre" (non accessible sur Internet hélas celui là, à ma connaissance tout au moins" ) de Charles Morazé : "Les origines sacrées des sciences modernes".

    Mais il en est exactement de même de l'adulte, qui a dû être d'abord enfant.

    Or comment s'opère le passage de l' enfant à l'adulte ? dans la vie, cela se fait tout seul, avec le temps... plus ou moins bien !

    mais dans l'ordre de l'esprit, qui est celui de l'activité pure, il n'y a rien de gagné d'avance ... tout doit se conquérir "à la sueur de notre front" !

    et le seul chemin passe par le dur travail de doute radical et de rejet total de tous les préjugés inculqués dans l'enfance par les nourrices, les parents, les précepteurs qui est celui préconisé par Descartes.

    Cette "cassure en deux" de l'Histoire mondiale a été thématisée par de nombreux auteurs, c'est devenu un lieu commun. Etienne Klein l'appelle "coupure galiléenne" et en fait le thème de son livre récent : "Galilée contre les Indiens"... il existe sur le web un bref article qui est une étape préliminaire de ce livre, où Etienne Klein réfléchit sur un autre livre passionnant, "Le secret de l'Occident" de David Cosandey, où celui ci "explique" la prédominance de l'Occident depuis 5 siècles par sa situation politique et géographique (c'est parce qu'il est composé d'une multitude d'Etats stables, indépendants et en concurrence mais pas en guerre trop violente et incessante, qu'il a pu développer la science et la technique moderne)... l'article de Klein est ici :

    http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20080205_cosandey.pdf

    En fait je suis partagé face à la thèse, fascinante et qui semble juste, de Cosandey : son principal mérite consiste à mon avis à avoir écarté définitivement les "explications" fausses et dangereuses de la supériorité de l'Occident, par exemple celles qui seraient d'ordre racial ("c'est parce que les européens ont un don inné pour la science") ou d'ordre religieux ("c'est à cause de, ou grâce, au christianisme, ou aux valeurs judeo-chrétiennes"), cette dernière thèse étant défendue en partie par Kojève...

    Je suis aussi fermement convaincu que la révolution scientifique n'est pas dûe à certains individus d'exception : Copernic, Galilée sont certes des génies, mais s'ils n'avaient pas existé, ou si leur voix n'avait pas été entendue, il y en aurait eu d'autres...

    Mais je partage un peu, et quant au fond, l'idée d'Einstein, que Klein explique dans l'article, selon laquelle cette mutation épistémologique et spirituelle est étonnante, inexplicable, et tient un peu du miracle...

    en fait peu importe qu'elle se soit déroulée en Europe : elle n'appartient en aucune façon aux Européens, elle est à verser au patrimoine commun de l'humanité... mais je dirais qu'elle est d'une certaine façon étonnante ou "inexplicable", voulant signifier par là que toutes les explications que l'on pourra donner seront , pour certaines, partiellement justes, mais pas totales.

    Je ne peux pas dire autre chose que ceci : cette révolution scientifique est d'ordre religieux, elle est tout simplement la manifestation dans l'Histoire du Dieu des philosophes et des savants.

    En disant cela, je dis une énorme bourde, j'en suis conscient, et je me contredis, puisque j'ai affirmé à plusieurs reprises que le Dieu des philosophes, justement, et contrairement au Dieu d'Abraham, n'intervient pas dans l'Histoire..sinon il serait une "Personne" ayant des intentions, des buts, des stratégies, bref un dieu d'ordre religieux (des fausses religions ethniques et non philosophiques) , une idole...

    et pourtant je me vois obligé de maintenir que la révolution scientifique du 17 ème siècle est "comme" ("comme si") une manifestation, une "Révélation" (au sens ou Omnès parle dans son dernier livre de la "révélation des lois de la Nature") du Dieu des philosophes !

    facilité de langage ? certes ! mais peut être pas seulement...lever cette contradiction, cette aporie est justement l'un des buts à long terme de ce blog, et de tous les blogs "amis" dans la liste plus haut....

    Mais une autre question surgit aussitôt : si cette thèse est juste, si la pensée d'ordre mathématique et philosophique qui prend son essor à cette époque est bien "de l'ordre de l'Absolu", touchant au coeur de la réalité, comme l'affirme Brunschvicg, alors d'où provient le chaos et la ruine complète à laquelle nous assistons actuellement, avec ce qui semble un véritable effondrement de l'Occident ?

    de rien d'autre que de la rupture entre préoccupations théoriques, philosophiques et spirituelles, et préoccupations d'ordre technique, "scientifique pratique", économiques....

    ce qui peut se dire d'une autre façon : Dieu, le Dieu des philosophes, ne doit pas être envisagé comme une "personne" ou une "entité substantielle" que l'on pourrait "envisager en face à face", sur le mode des relations intramondaines, entre personnes différentes. Il ne peut être rencontré que d'esprit à esprit, comme dit Brunschvicg.

    Cela signifie que "Dieu" coïncide, en quelque sorte, avec mon effort intellectuel pour réfléchir, pour comprendre...en tout cas "pour moi" !

    l'Amour intellectuel de Dieu, c'est l'amour que je porte à Dieu , au Dieu des philosophes, dans et par ma réflexion philosophique et mathématique même..en aucun cas l'amour qu'un "Dieu" illusoire et personnel porterait à ses créatures et par lequel il en viendrait à l'idée qu'elles doivent être aidées, voire sauvées...

    tout vient de nous ! l'amour de Dieu envers nous, c'est l'Amour que nous portons à Dieu ! et donc, si à cause de la rupture sgnalée plus haut l'humanité en vient à négliger la rélfexion théorique pour les gratifications immédiates de la technoscience, cela veut dire que le Dieu des philosophes ne se manifeste plus, n'est plus, n'existe plus...et le chaos s'installe, jsuqu'à aboutir à la catastrophe actuelle !

    j'en reviens donc à l'affirmation du début : c'est justement parce que la catastrophe est là que nous devons travailler...

    et quelle est la nature de ce travail ? dans l'optique qui est celle de ce blog, et compte tenu de l'état d'enlisement de la physique théorique actuelle, de l'arrêt donc semble t'il de ce "progrès continu de la réflexion, vers une exactitude et une vérification sans cesses plus scrupuleuse", et donc de l'arrêt concomitant du "progrès de la conscience", ce travail ne peut consister en rien d'autre qu'en un suivi, une reprise réflexive approfondie de la recherche en physique théorique, telle qu'elle nous est accessible grâce à Internet sur http://arxiv.org .

    Mais la masse des informations et articles est tellement énorme qu'il nous faut disposer d'une méthode d'orientation dans cette jungel, d'un fil d'Ariane...or je crois que je l'ai trouvée, cette méthode, comme je l'ai dit sur un autre blog, sous la forme d'un livre passionant et fascinant de R W Carroll aux éditions Springer:

    "Fluctuations, information, gravity and the quantum potential"

    un livre qui consiste en un gigantesque survey d'un nombre énorme de travaux et d'articles dans le domaine de la physique mathématique, en prenant pour fil directeur la notion de potentiel quantique associée à celle d'information de Fisher...livre qui appelle un travail très long d'élucidation. Voir cet article où j'ai commencé à aborder une certaine facette de ce livre :

    http://www.blogg.org/blog-30140-billet-schrödinger_equation___diffusion_and_stochastic_processes-891089.html

    J'en aborderai d'autres, ici et sur les autres blogs, et pourquoi ne pas commencer ici par un autre chapitre du livre : "Quantum geometry" (paragraphe 4 du chapitre 5 : "Fluctuations and geometry") ?

    Mais alors pourquoi faire allusion à "Zabriskie point", ce film somptueux d'Antonioni, dans le titre de cet article ?

    bonne question !

    ce travail sérieux envisagé ne nous laissera évidemment plus le temps de nous occuper de cinéma.... il faut donc en prendre un congé définitif, et d'ailleurs dorénavant le cinéma (occidental en tout cas) ne doit il pas inévitablement tourner à vide ? le néant de l'époque a été montré jusqu'à ses dernières extrémités de désespoir dans des chefs d'oeuvre comme "7 h 58 ce samedi là" de Sidney Lumet ou "No country for old men", qui ont été commentés sur les blogs...

    remémorons nous une dernière fois, en guise d'adieu, ce passage extraordinaire de "Zabriskie point" où le "héros", Mark, "emprunte" un avion de tourisme et s'envole dans les airs par une belel après midi ensoleillée au dessus de Los Angeles.

    Quelle impression de liberté miraculeuse se dégage de cette scène !


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